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Ligue Europa Conférence : contre Qarabag, l’OM doit valider sa qualification et apaiser ses tensions internes

L’Olympique de Marseille a vécu sept derniers jours pénibles, marqués par une défaite à domicile contre Clermont en championnat.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Les joueurs marseillais lors du match entre l'OM et Clermont en Ligue 1 au stade Vélodrome, le 20 février. (FREDERIC SPEICH / MAXPPP)

En temps normal, un déplacement de plus de 3 000 kilomètres en direction de Bakou, en milieu de semaine, entre deux matchs de championnat, aurait de quoi tendre n’importe quel entraîneur. Jorge Sampaoli, le coach argentin de l’Olympique de Marseille, va peut-être y voir une opportunité en or de tout remettre à zéro, loin de la France, loin des tensions de la Canebière, après une semaine très agitée.

Jeudi 24 février, l’OM dispute son match retour des 16es de finale de la Ligue Europa Conférence contre le club de Qarabag en Azerbaïdjan, après s’être imposé la semaine dernière au stade Vélodrome lors du match aller (3-1). Le club phocéen est en ballottage favorable, avant cette confrontation retour, pour rejoindre le Stade rennais en huitièmes de finale. Mais pour cela, il va falloir assurer sur le terrain et se défaire d’Azéris loin d’être dépassés jeudi dernier.

L’occasion est surtout belle de retrouver un peu de calme après une semaine agitée. Le voyage a été éprouvant - cinq heures de vol jusqu’à Bakou - mais pourrait faire du bien aux têtes. Depuis quelques semaines, les joueurs de Sampaoli enchaînent les déconvenues : une défaite contre Lyon le 1er février concédée dans le dernier quart d’heure (1-2), une élimination très douloureuse en Coupe de France à Nice (1-4) et, plus récemment, une défaite à domicile contre Clermont dimanche dernier (0-2).

"Dégonfler les têtes"

Depuis, l’OM pique sa crise. Après la défaite contre les Clermontois, les prises de parole ont été très rudes. À commencer par celle du capitaine, Dimitri Payet : "Il nous a manqué de l’humilité. On s’est fait donner une bonne leçon (...) Il va falloir dégonfler un peu les têtes et se remettre à bosser." Réponse de son coéquipier Mattéo Guendouzi : "Il va falloir se remettre au travail." "Si c’est un problème d’attitude, on va le régler dans le vestiaire", confirmait Valentin Rongier.

À Bakou, face au club de Qarabag, ce n’est donc pas simplement la qualification pour le tour suivant que cherche l’OM, mais la paix. Retrouver un semblant de calme et de sérénité avant d’entamer le dernier tiers du championnat qui s’avèrera décisif : l’OM est 2e avec un point d’avance sur Nice (3e) et seulement quatre sur Strasbourg (4e). S’imposer avec la manière ce jeudi soir en Azerbaïdjan permettrait d’aborder avec plus de confiance les huitièmes de finale de la compétition courant mars.

Avant même le début de la rencontre, les joueurs marseillais ont, semble-t-il, réglé les problèmes en interne. "Les cadres ont parlé (...) Il faut mettre tout ça à zéro pour repartir de plus belle", a assuré Boubacar Kamara, le milieu de terrain marseillais, en conférence de presse mercredi. Mais pour repartir d’Azerbaïdjan l’esprit léger, il faudra également assurer sur le terrain.

Retrouver confiance sur le terrain

Or, les tensions ont émergé la semaine dernière, après le match aller contre Qarabag. Les joueurs azéris avaient alors bousculé les Marseillais, tout heureux de voir Payet donner deux buts d'avance à l'OM dans les dernières secondes du match. De quoi rendre fou Jorge Sampaoli après la rencontre : "Footballistiquement, on a été dépassés par cette équipe, on s’en est sorti surtout grâce à la finition, sinon cela aurait été un tout autre résultat (...) Collectivement, on a été dépassés."

L’entraîneur argentin, qui avait réussi à trouver une stabilité défensive après un début de saison où son équipe marquait énormément tout en encaissant également beaucoup de buts, est désormais à la recherche d’un nouvel équilibre que ses décisions rendent compliqué à trouver. Les joueurs de l’OM doivent constamment s’adapter à des changements de système de jeu, et l’incompréhension règne sur certains choix, à l’image du cas Arkadiusz Milik.

Le buteur polonais a marqué sept buts lors des sept derniers matchs, mais n’est pas encore considéré comme un titulaire indiscutable. Milik s’interroge et ce flou contribue à l’instabilité qui règne au sein de l’effectif. Son entraîneur n’a pas évoqué ces tensions, mercredi en conférence de presse, et s’est contenté d’avertir ses joueurs : "Il y a deux buts de différence et c’est important. Mais il faudra faire un autre match que celui du Vélodrome, sinon on aura des problèmes." Après avoir mis les choses au clair, les joueurs de l’OM savent ce qu’il leur reste à faire.

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