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Football : la saison presque parfaite du PSG, sacré champion de France de Ligue 1

A deux matches de la fin de la saison, le club de la capitale ne peut plus être rejoint, et décroche son deuxième titre d'affilée. 

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
La joie des joueurs du PSG après leur victoire en Coupe de la Ligue contre Lyon au Stade de France, à Saint-Denis, le 19 avril 2014. (FRANCK FIFE / AFP)

Cette fois, c'est fait. Pour la deuxième année consécutive, le Paris Saint-Germain est sacré champion de France de Ligue 1, après le match nul de Monaco face à Guingamp (1-1), mercredi 7 mai, et ce malgré sa défaite à domicile face à Rennes (1-2). Alors qu'il leur reste deux matches à jouer, les Parisiens possèdent suffisamment d'avance au classement pour ne plus être rejoints avant la fin de la saison. 

Paris, leader du championnat depuis la 10e journée, n'a jamais véritablement tremblé dans une compétition qu'il a dominée de la tête et des épaules. Mais a donné à ses supporters de légitimes motifs de fierté, à commencer par le succès en Coupe de la Ligue et lors du Trophée des champions, qui permet au club de boucler sa première saison avec trois titres. Bilan. 

Dans le jeu, c'est mieux

Michel Platini, qui s'y connaît en matière de beau jeu, a refusé de comparer le PSG d'Ancelotti, cuvée 2012-2013, à celui de Laurent Blanc, saison 2013-2014. Mais a quand même tressé des lauriers au locataire du banc parisien : "J'ai apprécié. Le PSG s'est exprimé à un très bon niveau toute la saison." Les statistiques viennent confirmer cette impression générale : cette année, le PSG accapare le ballon, procède par attaques placées, quand son jeu se résumait à des contres et à des coups de pied arrêtés l'an passé. 

Aucune équipe, même Monaco, qui réalise une saison exceptionnelle pour un promu, ne soutient la comparaison. "Le PSG, c'est Star Wars", résume l'entraîneur des gardiens de Lyon, Joël Bats, dans Le Parisien.

Oui, mais… attention à l'Ibra-dépendance. L'absence du buteur suédois, blessé lors du quart de finale aller contre Chelsea en Ligue des champions, début avril, a totalement déréglé le jeu parisien, devenu poussif et prévisible. En témoigne l'élimination sur la pelouse du club anglais (3-1, 0-2), où aucun joueur parisien n'est parvenu à remobiliser ses troupes.

Dans les stats, c'est mieux

Après la victoire laborieuse contre Evian Thonon Gaillard (1-0, but de Matuidi à la 88e), mercredi 23 avril, Jérémy Ménez s'était presque excusé : "Vous savez, on ne peut pas toujours gagner 3-0 ou 4-0." Et pourtant, le PSG a gagné beaucoup plus de matchs par deux buts d'écart ou plus que l'année dernière*. Et quand on le compare au "Grand Lyon", septuple champion de France dans les années 2000, l'impression de facilité est encore plus nette. L'OL cuvée 2004-2005 de Paul Le Guen et 2005-2006 de Gérard Houllier remportait énormément de matchs par la plus petite des marges...

Pour preuve, le club parisien s'est emparé du fauteuil de leader dès la 10e journée, alors qu'il avait fallu attendre deux fois plus de temps en 2012-2013 pour qu'il accède à la première marche du podium. 

Oui, mais… attention à ne pas tomber dans la facilité, travers observé lors de cette fin de saison un rien poussive. Pour le milieu italien Thiago Motta, dans France Football, le club parisien doit encore recruter. "Pour atteindre le niveau de grands clubs, on doit avoir dans notre équipe une plus grande concurrence. Et quand je dis ça, je parle pour tous les postes, le mien en premier."

Note à l'attention des dirigeants parisiens, qui rêvent de récupérer Eden Hazard, le milieu belge de Chelsea : ce dernier a livré une piste pour le recruter, sur Canal+. "Si ma femme me dit : 'Chéri, j'ai envie d'aller au PSG, alors là, il faudra que je prenne ça en compte'", a-t-il confié. 

Niveau image, c'est mieux

On pouvait difficilement faire pire que la saison 2012-2013 en termes de communication, entre l'affaire du coup d'épaule de Leonardo sur un arbitre, la petite phrase méprisante du directeur sportif parisien de l'époque envers le Stade de Reims, les rumeurs sur le limogeage de Carlo Ancelotti en cours de saison, le triste bilan au classement du fair-play, les incidents lors de la célébration du titre au Trocadéro et les états d'âme des remplaçants. Rien de tout cela cette saison, où il a fallu aller chercher dans les menus de la cantine du club et des arriérés auprès d'un voyagiste pour trouver un début de polémique. 

Oui, mais… tout n'est pas encore parfait sur le terrain. Au tableau d'honneur du club, une bonne 2e place au classement du fair play*, avec une seule expulsion en 35 matchs, contre... déjà 14 à Montpellier. Mais c'est l'AS Monaco qui est en tête !

Au marketing, c'est mieux

Le PSG continue son expansion tous azimuts. Pour séduire les enfants, et conforter le virage familial pris au Parc des Princes, la boutique du club propose des peluches à l'effigie de chacun des joueurs, celle d'Ibrahimovic se trouvant même facilement dans les rayons des magasins de jouets. Le club propose même des cartons d'invitation pour les goûters d'anniversaire et des chapeaux en carton pour les boums du samedi après-midi.

Autre axe de développement, l'international. Le club parisien joue désormais dans la même cour que les ténors européens et cible des pays asiatiques comme l'Indonésie. Sa page Facebook en indonésien compte plus de 600 000 fans - sur les 10 millions de "j'aime" du club. C'est dans ce pays que le PSG va disputer sa tournée estivale, avec à la clé un match amical de prestige contre Liverpool fin juillet. 

Oui, mais… quid du respect du maillot historique du club ? Après le "bavoir" brocardé par les supporters historiques du PSG, et le président-couturier Daniel Hechter, qui avait dessiné le maillot du club dans les années 1970, les images qui fuitent sur le maillot de l'an prochain chiffonnent les fans nostalgiques. On reste aussi perplexe sur les chaussettes "fleur de lys" en vente sur le site de la boutique du club.  

Malgré ces bons points, on a quand même trouvé un grincheux. Comme d'habitude, Jean-Michel Aulas, président de l'OL, fait la grimace : "Je veux rappeler que l'OL a remporté 17 des 52 trophées mis en jeu depuis 13 saisons. Bordeaux 7, OM 6, PSG 5", déclarait-il après la défaite de son club en Coupe de la Ligue, face aux Parisiens.

* Chiffres arrêtés après la 35e journée.

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