PSG : Gérard Prêcheur n'est plus l'entraîneur de la section féminine, remplacé par son fils Jocelyn

Gérard Prêcheur n'est plus l'entraîneur de la section féminine du PSG, a appris jeudi 28 septembre la direction des sports de radio France, de l'entourage du club, confirmant une information du Parisien. En fin de contrat le 30 juin, le coach de 63 ans avait été prolongé d'un an. Mais à peine trois mois plus tard, il s'en va.

Un départ en "commun accord", entre le technicien et le club de la capitale. C'est son fils, Jocelyn, qui reprend les rênes de l'équipe jusqu'à la fin de la saison et qui sera sur le banc dimanche, au Parc des Princes contre l'Olympique lyonnais, match phare de la 2e journée de D1 Arkema.

"C’est un choix fort du club", s’est réjoui Prêcheur fils, qui confesse avoir une attache particulière avec le club de la capitale. "Je suis arrivé en région parisienne à 9 ans, j’ai fait du foot en région parisienne, j’ai même joué pour un club filiale du PSG, c’est mon club de cœur. C’est une vraie satisfaction, je suis très honoré, ça te donne envie de te lever le matin, de te "défoncer".

Il avoue avoir vécu "un petit ascenseur émotionnel sur ces dernières semaines", lui qui pour l’heure n’avait jamais encore été en charge d’une équipe en Europe, après plusieurs expériences en Chine.

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Cinquième entraîneur en trois saisons

Le timing de ce remplacement peut paraître étonnant, à quelques jours d’un choc contre l’Olympique Lyonnais, match comptant pour la 2e journée de la D1 Arkema. "Cela fait des plusieurs semaines que la décision a été prise par Gérard Prêcheur de ne pas poursuivre", a tenu à rappeler le directeur sportif Angelo Castellazzi qui voit plutôt une continuité dans ce choix, alors que Jocelyn Prêcheur est le cinquième entraîneur à la tête de l’équipe féminine après Olivier Echouafni, Didier Ollé-Nicolle, Bernard Mendy et donc son père Gérard Prêcheur.

"Je n’ai jamais parlé de père et de fils, d’ailleurs, ajoute Castellazzi. C’est Gérard et Jocelyn, deux générations différentes,  il a une autre vision du football, après, c’est le terrain qui donnera la réponse."

Pas la même génération, mais le même ADN : Jocelyn Prêcheur est fier d’avoir été formé par son paternel. "J'ai eu la chance d'avoir un père qui m'a appris son métier. Ça peut paraître 'old school' aujourd'hui, mais je considère ça comme une chance, glisse-t-il. J'ai envie de faire honneur à son héritage, à ce qu'il m'a appris, mais avec ma façon, mes caractéristiques."

Un PSG-OL en guise de baptême

Jocelyn Prêcheur n’aura pas le temps de gamberger, puisque le technicien va débuter son mandat par un choc face à l’Olympique Lyonnais. Un cadeau empoisonné ? "Il n’y a pas le choix, et d’un autre côté, c’est pour ce genre de match qu’on est entraîneur, en plus on le dispute au Parc, c’est super. Et même, si je pouvais en avoir tous les mois des matchs contre Lyon, ça ne me gênerait pas."

S’il ne révolutionnera pas l’équipe et que son attaquante vedette Marie-Antoinette Katoto – qui est entrée en jeu contre Bordeaux pour la première fois depuis plus d’un an – est trop juste pour débuter dans un match d’une telle intensité, Jocelyn Prêcheur compte bien réussir, au nom du père mais pas que, son entrée en matière à la tête du club de la capitale face à une équipe de Lyon qui fait figure d’épouvantail. Les Parisiennes n’ont en effet gagné qu’une seule des huit dernières confrontations face à l’ogre rhodanien.

Gérard Prêcheur avait remplacé à l'été 2022 Didier Ollé-Nicole, mis à l'écart après des accusations de comportement "inapproprié" envers une joueuse. Une enquête interne et une information judiciaire contre X avaient aussi été ouvertes pour "agression sexuelle par personne ayant autorité". L'ancienne attaquante parisienne, Kadidiatou Diani, a déposé une plainte pour agression sexuelle le 27 septembre pour des faits remontant à 2021.