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Coupe du monde de rugby : Anthony Jelonch, Louis Bielle-Biarrey, Arthur Vincent... Les paris de la liste des 33 Bleus de Fabien Galthié

Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié, a dévoilé, lundi, la liste des 33 joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde, du 8 septembre au 28 octobre.
Article rédigé par Elio Bono
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Anthony Jelonch (au centre) lors du match entre l'Italie et la France lors du Tournoi des six nations, le 5 février 2023. (FEDERICO PROIETTI / FEDERICO PROIETTI)

Le suspense est désormais clos. Après sept semaines de préparation, Fabien Galthié a dévoilé les 33 joueurs sélectionnés avec le XV de France pour la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre), lundi 21 août. Cette liste ne contient pas de réelles surprises, mais l'encadrement des Bleus s'est tout de même risqué à quelques paris, concernant des joueurs en phase de reprise, pas très expérimentés ou sortant d'une saison peu aboutie.

Anthony Jelonch, blessé depuis février mais espéré en septembre

Traiter le cas d'Anthony Jelonch comme un pari a quelque chose de déroutant, compte tenu de son importance en troisième ligne depuis 2021. Oui, mais le Gersois, victime d'une rupture des ligaments croisés du genou en février dernier contre l'Ecosse, n'a pas joué depuis. "On a un mois de phase qualificative, on pense que les délais jugés sur les retours à la compétition sont cohérents", a confié Fabien Galthié en conférence de presse, lundi.

Ce dernier a balayé l'hypothèse d'un retour du joueur de Toulouse dès le premier match contre la Nouvelle-Zélande, le 8 septembre. L'adversité moindre par la suite – Uruguay, Namibie et Italie – ressemble au cadre idéal pour se remettre dans le rythme. Il en va de même pour le pilier gauche Cyril Baille, touché au mollet lors du deuxième test contre l'Ecosse le 12 août mais qui "peut revenir dans la course mi-septembre". "Ce sont deux joueurs de niveau international, sans discussion aucune", a clamé le sélectionneur. Ce sont surtout deux cadres de l'équipe de Fabien Galthié.

Louis Bielle-Biarrey, le symbole de la recherche de talents

Parce que Fabien Galthié ne veut "jamais fermer la porte à l'éclosion", il y a une certaine logique à voir Louis Bielle-Biarrey (20 ans) dans le groupe. Lancé dans le grand bain cet été, le Bordelo-Béglais a "gagné le maillot" selon les mots du sélectionneur, inscrivant un essai lors de sa première cape à Edimbourg. "C'est potentiellement un joueur qui couvre deux postes", a justifié Fabien Galthié. Deux fois titulaire à l'aile, il est également entré en jeu à l'arrière contre l'Ecosse à Saint-Etienne. En convoquant pour chacun de ses rassemblements plusieurs novices, l'encadrement tricolore a fait éclore une nouvelle génération, et reste fidèle à sa ligne de conduite.

Pourtant titulaire lors du dernier Tournoi mais dans un rôle de pur ailier, Ethan Dumortier a fait les frais de l'avènement de Bielle-Biarrey et ne figure pas dans cette liste de 33. Malgré les dispositions affichées lors de la préparation et sa régularité avec Bordeaux-Bègles, convier celui qui n'est encore qu'une promesse parmi les grands, alors que son âge le prédestinait à jouer le Mondial des moins de 20 ans, constitue un pari.

Arthur Vincent, le combattant de la première heure

Son "rêve" auquel il n'a cessé de croire a longtemps ressemblé à un vœu pieux. Malgré deux dernières saisons tronquées par deux graves blessures au genou, le trois-quart centre Arthur Vincent a raccroché le wagon in extremis. Ses qualités intrinsèques de puissance et son habileté à jouer debout sont perceptibles depuis le début de l'ère Galthié, et sa polyvalence entre le centre et l'aile est un avantage. Il avait fêté sa première cape en rentrant lors du premier match du nouveau sélectionneur, contre l'Angleterre, le 2 février 2020 (victoire 24-17).

Mais en deux ans, Vincent n'a disputé que onze matchs, club et sélection confondus. Touché une première fois en octobre 2021, il était revenu à temps pour disputer les phases finales et remporter le Top 14 avec Montpellier, avant de rechuter en septembre. Là encore, le trois-quart de 23 ans s'en est tenu à son objectif, mais est-il en mesure d'enchaîner au niveau international ? Sa première titularisation, réussie contre les Fidji samedi (34-17), s'est révélé un indice prometteur et suffisant pour le sélectionner.

Melvyn Jaminet, l'ovni retrouvé

À l'été 2022, "l'ovni" Melvyn Jaminet faisait figure de partant certain à la Coupe du monde. Après trois titularisations chez les Wallabies en juin 2021, avec notamment ses 23 points inscrits lors du succès (28-26), puis un 100 % au pied contre les All Blacks (20 points) en novembre suivant, tous les voyants étaient au vert. Mais l'arrière a peiné à s'imposer au Stade toulousain et a subi plusieurs blessures à la cheville. Thomas Ramos l'a dépassé en sélection, et l'ancien joueur de Perpignan s'est retrouvé sous la menace du revenant Brice Dulin (33 ans). Malgré ces péripéties, Jaminet a rassuré contre les Fidji (7/8 face aux perches et solide dans le jeu courant) et figure bien dans le groupe des 33.

"Il faut aussi regarder les complémentarités avec Thomas Ramos, buteur aussi et surtout un joueur très polyvalent, a expliqué Fabien Galthié. Deux facteurs sont importants : la performance et l'équilibre collectif." Malgré son pied gauche utile dans le jeu courant, Brice Dulin n'est pas un buteur, ni polyvalent. La blessure de Romain Ntamack – et l'éventuel repositionnement de Ramos à l'ouverture – aurait pourtant pu lui ouvrir la porte. "Mais il y a aussi Louis Bielle-Biarrey, l'équilibre est donc porté par trois joueurs à l'arrière", a tranché Galthié.

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