France-Irlande : "On ressent une confiance collective", confient Fabien Galthié et Antoine Dupont après la victoire contre le XV du Trèfle
Victorieux face à l'Irlande, samedi, le XV de France est la seule équipe encore invaincue du Tournoi des six nations.
Après sa victoire (30-24) contre l'Irlande, samedi 12 février, le groupe de Fabien Galthié est le seul invaincu du Tournoi des six nations. Si ses représentants restent prudents avant le prochain match – un déplacement en Ecosse régulièrement périlleux pour les Bleus – le XV de France a montré une force de caractère indubitable pour se défaire du XV du Trèfle, autre prétendant au titre final de cette édition 2022. Le sélectionneur des Bleus et son capitaine, Antoine Dupont, sont revenus en conférence de presse d'après-match sur les enseignements de cette rencontre.
Franceinfo: sport : quel bilan dressez-vous de cette victoire contre l'autre grand favori du Tournoi ?
Antoine Dupont : C'est un match complet malgré ce petit trou d'air en deuxième mi-temps. On aurait pu avoir une fin de match un peu plus tranquille, mais on est plus que satisfaits du contenu dans son ensemble. Dès les premières minutes, on a répondu présent au rendez-vous.
Fabien, vous nous disiez en fin de semaine que cette équipe d'Irlande était admirée par les suiveurs, est-ce que ça vous a piqué ? Est-ce que vous en avez parlé au vestiaire ?
Fabien Galthié : Les commentaires à leur sujet sont mérités, ils produisent le rugby qui a été commenté. Après, chacun son chemin, sa route, ses convictions. On s'est préparés à jouer cet adversaire, à hausser notre curseur dans tous les domaines. Nous avions aussi anticipé que tout ne fonctionnerait pas parfaitement. Mais nous savions que si on arrivait à combiner un bon équilibre dans notre stratégie, on serait compétitif et ça s'est passé comme ça.
On a eu l'impression que vous avez été un peu perturbés sur les phases de renvois, comment expliquez-vous cela ?
A.D : Perturbés, je ne pense pas que ça soit le mot. Certes, on a été en difficulté, mais on a réussi à rectifier le tir sans changer notre organisation. On a juste mis Anthony (Jelonch) pour avoir plus de solidité. Les renvois ont été très bien tapés. Ça reste des faits de jeu, mais qu'on devra évidemment rectifier car ce sont des points facilement donnés, que ce soit l'essai ou les deux trois turnovers qu'on a concédés sur ces phases de jeu.
F.G : J'ajouterais que sur deux turnovers, quand on regarde les images, le pilier gauche qui est un plaqueur ne lâche pas le plaqué.
Comme contre les Blacks, l'Irlande est revenue très fort en deuxième période, mais l'équipe a su reprendre le fil pour finalement gagner ce match. Est-ce que ça montre le caractère, la lucidité de cette équipe ?
F.G : Contre ces équipes-là, il faut accepter aussi d'avoir des temps faibles et réussir à limiter leur impact qui est parfois violent. Cela s'est passé contre les Blacks, ça s'est passé aujourd'hui. On a réussi à reprendre la main dans des conditions particulièrement difficiles physiquement, psychologiquement, stratégiquement. On avait un peu la même organisation d'équipe sur ces trente dernières minutes que face aux Blacks, ce qui est bien pour l'équipe parce qu'au-delà de la victoire qui est très positive, il y a l'expérience collective qui se développe. On ressent une certaine confiance collective qui imprègne l'équipe.
Vous êtes la seule équipe encore invaincue de cette édition et toujours en lice pour un Grand Chelem, vous y pensez ?
F.G : La victoire, on a envie de prendre le temps d'en profiter. On a une mini trêve avant de se déplacer en Ecosse (26 février, 15h15), on a envie de passer du temps ensemble. On a fait trois semaines de préparation assez solide, avec la légion étrangère. Le contenu des entraînements était très dense pour savourer. On a su apprécier la victoire contre l'Italie, mais celle-là va nous faire beaucoup de bien, à tous les joueurs, à tout le staff qui est derrière, qui travaille très dur pour cette équipe, ça vient les récompenser. Et surtout, on va bien récupérer.
A.D : On a tous appris des deux dernières éditions où on perd peut-être le Tournoi sur une défaite, il y a deux ans, en Ecosse. Donc c'est un peu bateau, mais on joue les matchs les uns après les autres. Evidemment, on les joue pour les gagner, on sait le défi qui nous attend. On va déjà se reposer et ensuite se concentrer dessus en espérant qu'on ait quelque chose de sympa à jouer d'ici un mois.
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