Syrie. L'opposition ne veut pas de "Genève 2", tant que le Hezbollah est dans le pays
Washington et Moscou tentent de faire dialoguer le régime de Bachar Al-Assad et l'insurrection.
C'est non. Jusque là divisée, l'opposition syrienne s'est entendue, à Istanbul, pour annoncer qu'elle ne participerait pas à la conférence de paix internationale "Genève 2" entre régime et rebelles, tant que les principaux soutiens du président Bachar Al-Assad "envahissent" la Syrie. Plus précisément, le chef de l'opposition syrienne George Sabra a déclaré aux journalistes que "la Coalition nationale ne prendra part à aucune conférence internationale où à aucun autre effort de ce genre tant que les militants de l'Iran et du Hezbollah envahissent la Syrie".
Cette déclaration intervient après huit jours d'âpres discussions à Istanbul des représentants d'une opposition qui peine à s'entendre. La Coalition de l'opposition syrienne s'était pourtant dite ouverte à tout effort en vue de la paix. Mais, sous l'effet de l'implication du Hezbollah, la situation s'est déteriorée à Qousseir, ville de l'ouest de la Syrie, en proie depuis une dizaine de jours à de violents combats. Et, peu avant de poser ses conditions, la Coalition a lancé un appel "urgent" pour que soient secourus un millier de civils blessés bloqués dans cette ville.
Au même moment, Etats-Unis, Russie et Nations unies ont annoncé qu'ils se réuniront le 5 juin, à Genève, pour discuter de la conférence internationale en préparation sur la Syrie. Washington et Moscou ont proposé le 7 mai dernier la tenue de cette conférence, en présence de délégations du régime de Bachar Al-Assad et de l'insurrection, mais elle semble mal engagée.
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