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Tapie : "Non, je n'ai pas bénéficié d'un traitement de faveur"

"Le Figaro Magazine" publie les bonnes feuilles d'un livre de l'homme d'affaires, à paraître jeudi 27 juin. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bernard Tapie au vélodrome de Marseille (Bouches-du-Rhône), le 26 mai 2013. (KARINE VILLALONGA / SIPA)

Il est toujours en garde à vue mais sa défense est lancée. Dans un livre à paraître jeudi 27 juin, et dont Le Figaro Magazine publie les bonnes feuillesBernard Tapie réaffirme que Nicolas Sarkozy n'est pas à l'origine du recours à l'arbitrage dans son litige avec le Crédit lyonnais, qui lui a attribué plus de 400 millions d'euros en 2008.

"L'ancien président n'a pas cherché à m'aider. Il n'a pas provoqué l'arbitrage", martèle l'homme d'affaires dans cet ouvrage qui tourne, en bonne partie, autour de sa bataille, longue de près de vingt ans, avec le Crédit lyonnais."Il n'a pas donné d'instructions en ma faveur à quiconque. Mais il ne s'est pas opposé à la procédure permettant de sortir d'un litige qui datait de... 1995. C'est tout", précise-t-il. Cependant, Bernard Tapie reconnaît avoir rencontré régulièrement Nicolas Sarkozy, "à peu près tous les deux mois. (...) Sans être intimes ou proches, nous avons échangé".

"Mort politique, économique, mort tout simplement"

Quant à l'arbitrage, l'ancien ministre livre un nouveau détail sur la répartition de la somme qu'il dit avoir touchée au final. Bernard Tapie a expliqué à maintes reprises que loin des 403 millions d’euros avancés, il a touché moins de 100 millions. Dans son livre à paraître, il affirme avoir reçu, au final, les 45 millions d'euros liés à l'indemnisation du préjudice moral et 47 millions via sa société Groupe Bernard Tapie, soit environ 92 millions d'euros au total."Non, je n'ai pas volé l'argent qui m'a finalement été attribué. (...) Non, je n'ai pas coûté un sou au contribuable à qui j'ai au contraire rapporté beaucoup. Non, je n'ai pas bénéficié d'un traitement de faveur", s'agace-t-il. 

Un journaliste de Canal + a partagé sur Twitter la justification que Bernard Tapie apporte à l'indemnisation de 45 millions d'euros qui lui a été allouée pour préjudice moral. 

 

L'homme d'affaires refuse que cette réparation soit comparée à celle attribuée aux "victimes de la vie, familles ayant perdu un enfant, (...) sinistrés de catastrophe naturelles". "Mais les plus malheureux d'entre eux peuvent comprendre (...) qu'il y a une différence entre la victime d'un accident parfaitement fatal et celui qui subit pendant si longtemps (...) un acharnement sans précédent ayant pour objectif avoué son élimination, sa mort politique, sa mort économique, sa mort symbolique, et à la fin sa mort tout simplement." Et de se comparer à Pierre Bérégovoy. 

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