Taxe sur les transactions financières : Berlin pas d'accord avec le cavalier seul de Paris
L'Allemagne a réaffirmé qu'elle souhaitait une solution européenne alors que la France se dit prête à mettre en place seule cette nouvelle taxe.
C'est une mise au point de l'Allemagne à l'attention de Nicolas Sarkozy. "La position allemande est inchangée : (....) le but est d'aboutir à l'instauration d'une taxe sur les transactions financières dans l'Union européenne", a déclaré vendredi 6 janvier le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Il était interrogé sur la réponse de Berlin à l'annonce par Paris de sa volonté d'agir seul pour "montrer l'exemple".
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a en effet confirmé plus tôt dans la matinée de vendredi : "Il y aura une décision sur la taxation des transactions financières pour ce qui concerne la France avant la fin du mois de janvier."
Alors que la chancelière Angela Merkel doit recevoir le président français lundi, Steffen Seibert a rappelé que, fin décembre, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble avait expliqué que l'Allemagne et la France voulaient seulement "clarifier" la situation au sein de l'Union européenne (UE) dans les premières semaines ou les premiers mois de l'année.
55 milliards d'euros par an
Mais le chemin avant son application est encore long. Au sein de l'Union, l'opposition de certains pays demeure vive. Le Royaume-Uni craint ainsi pour l'avenir de la City, son quartier d'affaires, et la Suède a été échaudée par l'échec d'une tentative conduite en solitaire dans les années 1990. La taxe pourrait donc finir par n'être adoptée qu'au niveau d'un groupe de pays pionniers de l'UE, voire de la zone euro.
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