Tunisie : confusion autour de la mort d'un second manifestant
Le ministère de l'Intérieur assure que cette mort n'est "pas liée" aux affrontements entre salafistes et forces de l'ordre.
Un deuxième manifestant a été tué, dimanche 19 mai, lors des heurts à Tunis entre militants salafistes et policiers. C'est ce qu'affirment un officier de la garde nationale de la banlieue de Tunis et un représentant de l'organisation salafiste jihadiste Ansar Al-Charia, lundi. Mais le ministère de l'Intérieur assure que cette mort n'est "pas liée" aux affrontements.
Des heurts violents ont éclaté dimanche en banlieue de Tunis après que Ansar Al-Charia a voulu y organiser son congrès annuel faute d'avoir pu l'organiser à Kairouan (centre). Les forces de l'ordre avaient été déployées massivement dans cette ville pour empêcher ce rassemblement interdit.
Deux cents islamistes interpellés
Selon le Premier ministre tunisien, en visite à Doha, quelque 200 islamistes d'Ansar Al-Charia ont été arrêtés à la suite de ces heurts. "Ceux qui n'ont rien à se reprocher seront relâchés, mais ceux dont la violation de la loi est prouvée seront poursuivies" en justice, a prévenu Ali Larayedh.
Le chef du gouvernement tunisien fait acte de fermeté à l'égard d'Ansar Al-Charia, "ce groupe [qui] exerce la violence, s'oppose à l'Etat et se rebelle". En réponse, "nous allons y faire face avec une extrême fermeté, mais dans le cadre de la loi. Nous serons inflexibles", a prévenu Ali Larayedh, un ancien ministre de l'Intérieur et membre influent du mouvement Ennahda, qui dirige le gouvernement.
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