Un jeune de 17 ans tué par balles dans les quartiers nord de Marseille
Le mineur, qui circulait seul à bord d'un véhicule, a été atteint par 23 impacts de balles. Il était connu pour de petites affaires de stupéfiants.
Un jeune homme de 17 ans et demi a été tué, criblé d'une vingtaine de balles, dans la soirée du jeudi 9 mai dans les quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), portant à cinq le nombre de règlements de comptes et à six le nombre de morts depuis le début de l'année dans la ville.
Ce que l'on sait des circonstances
D'après les premiers éléments, la victime, un jeune homme prénommé Iskander, circulait seule dans une voiture sur le boulevard Simon-Bolivar, dans le quartier Saint-Joseph (15e arrondissement de Marseille), quand deux hommes sur un deux-roues se sont portés à sa hauteur. L'un d'entre eux a ouvert le feu sur le conducteur, qui a été atteint au buste et à la tête notamment. L'arme utilisée serait un pistolet mitrailleur de calibre 9 mm, selon une source policière.
L'homme, qui était seul à bord de son véhicule, a été atteint par 23 impacts de balles mais n'est pas mort immédiatement, selon les marins-pompiers de Marseille qui l'ont pris en charge. Le tireur a vidé le chargeur sur la victime, ce qui démontre une certaine maîtrise, a souligné une source proche de l'enquête.
Ce que l'on sait de la victime
La victime, originaire de la cité des Micocouliers, une cité sensible du 14e arrondissement de la ville, était connue des services de police pour de petites affaires de stupéfiants, indiquent des sources proches de l'enquête, ainsi que pour des délits de conduite sans permis.
Le contexte dans lequel intervient ce drame
"Le mode opératoire fait évidemment penser à un règlement de comptes", a déclaré le procureur adjoint de Marseille, Christophe Barret. Il s'agit du cinquième depuis de l'année, le dernier règlement de comptes mortel remontant au 16 mars. La fin du mois de février et le début du mois de mars avaient été particulièrement meurtriers, avec cinq morts en moins de trois semaines.
Sur les lieux du drame jeudi, le préfet de police Jean-Paul Bonnetain a estimé qu'il fallait "continuer la démarche mise en œuvre actuellement", en particulier les opérations de grande envergure menées régulièrement depuis l'automne dernier dans les zones de sécurité prioritaire de Marseille (ZSP). Ces opérations impulsées par le préfet durent plusieurs mois et mobilisent la police mais aussi les administrations de l'Etat, les collectivités et partenaires sociaux, qui tentent de réinvestir durablement les cités visées. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et la garde des Sceaux, Christiane Taubira, doivent se rendre à Lyon lundi pour faire un premier bilan des ZSP, un dispositif mis en place par Manuel Valls en septembre 2012.
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