Pourquoi utilisons-nous des images issues des réseaux sociaux dans nos journaux télévisés ?

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Hugo Plagnard explique l'utilisation faite par France Télévisions des images issues des réseaux sociaux.
Interview transparence H. Plagnard Images RS Hugo Plagnard explique l'utilisation faite par France Télévisions des images issues des réseaux sociaux. (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Nous sommes régulièrement interpellés par nos téléspectateurs quant à l'utilisation des images issues des réseaux sociaux, souvent amateures, dans nos journaux télévisés. Pourquoi ces images sont-elles utilisées et non uniquement celles des journalistes ? Le rédacteur en chef du journal de 20h de France 2, Hugo Plagnard, apporte des éléments de réponse.

Quelle utilisation faisons-nous dans nos JT des images issues des réseaux sociaux ? C’est la question à laquelle répond Hugo Plagnard, rédacteur en chef du journal de 20h de France 2, dans le cadre de notre rubrique Transparence.

"Avant de diffuser des images issues des réseaux sociaux, on se pose beaucoup de questions", explique Hugo Plagnard, la première étant celle de la véracité du témoignage, qui est évaluée par l’équipe des "Révélateurs" de France Télévisions. Ce sont eux qui confirment que l’image est bien réelle, et qu’elle correspond bien à l’évènement que le journaliste cherche à couvrir.

Ensuite il faut se poser la question de l’intérêt que présente la vidéo. "On ne pousse pas à diffuser ce genre de vidéo, mais parfois cela s’impose à nous, poursuit-il. Pour pouvoir traiter des faits d’actualité auxquels nos équipes n’ont pas pu assister, parce qu’ils se déroulent dans un pays trop lointain, ou à un moment trop proche de la diffusion du journal, et qu’on n’a pas eu le temps d’envoyer une équipe."

"Parfois les circonstances font que, sans ces vidéos-là, on ne pourrait pas rendre compte d’un évènement majeur, et on priverait nos téléspectateurs d’une information"

Hugo Plagnard, rédacteur en chef du journal de 20h de France 2

franceinfo

Le journaliste prend l’exemple du suivi des inondations récentes à Valence : "Même les télévisions espagnoles qui sont sur place ont eu recours aux vidéos issues des réseaux sociaux pour illustrer ce qui se passait dans la région." Il explique la nécessité de rendre compte de la violence de l’évènement et de son impact sur les populations locales.

"Toutes les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, une fois analysées, nous permettent d’accéder à des pays, des zones géographiques qui nous sont interdits d’ordinaire", souligne-t-il. "Cette année, sans cela, nous n’aurions pas pu rendre compte de la situation au Haut-Karabakh passé sous contrôle de l’Azerbaïdjan, car malgré nos demandes nous n’avons pas pu accréditer une équipe ni obtenir de visa." Rendre compte de la situation d’un pays en particulier et des populations qui y vivent ne serait pas possible "sans les vidéos qu’on a récupérées sur les réseaux sociaux". 

Regardez l'intégralité du témoignage d'Hugo Plagnard dans la vidéo ci-dessus.

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