Une brochette de ministres pour motiver les troupes et démolir les adversaires
Six ministres sont réunis à Soustons (Landes), où se déroule un week-end de réflexions organisé par le Mouvement des Jeunesses Socialistes (MJS).
A la veille de la manifestation du Front de gauche à Paris, et un an après la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, les socialistes tentent de se montrer sereins, samedi 4 mai. Réunis autour de six ministres à Soustons (Landes), où se déroule un week-end de réflexions organisé par le Mouvement des Jeunesses Socialistes (MJS), ils essaient de se relancer alors que le président est au plus bas dans les sondages.
Six ministres et un absent...
Quelques centaines de militants du MJS participent à ce week-end de discussions et de débats, un an après la victoire de François Hollande. Face à eux, six ministres devaient faire le déplacement : Najat Vallaud-Belkacem (Droits des Femmes et porte-parole du gouvernement), Christiane Taubira (Garde des Sceaux), Benoît Hamon (Economie solidaire), Alain Vidalies (Relations avec le Parlement) , Valérie Fourneyron (Sports) et François Lamy (Ville). Voici quelques photos des ministres diffusées sur Twitter.
.@vfourneyron, la ministre des Sports et de la Jeunesse vient d'arriver à Soustons #1andechangement twitter.com/partisocialist…
— Parti socialiste (@partisocialiste) 4 mai 2013
#soustons mjs accueil plus que chaleureux pour la ministre #Taubira ,eh les jeunes elle est pas au PS #jdcjdr twitter.com/maliteo63/stat…
— Serge C. (@maliteo63) 4 mai 2013
A cet aréopage de ministres s'ajoute le premier secrétaire du Parti Socialiste, Harlem Désir, qui doit prendre la parole dimanche en fin de matinée à la fin des travaux.
Reste que parmi toutes ces personnalités politiques, il en manque une de taille. La réunion devait initiallement être clôturée dimanche par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il a dû y renoncer pour cause d'intervention télévisée dimanche soir et de préparation du séminaire du gouvernement lundi à l'Elysée. Une absence critiquée rue de Solférino, selon le JDD, à qui un membre du parti socialiste a glissé : "C'est une indélicatesse et une erreur de sa part".
...pour défendre le travail du gouvernement...
Face à des jeunes socialistes qui en attendent plus du gouvernement, Benoît Hamon et Alain Vidalies ont ouvert la première des trois tables rondes, axée autour de l'emploi des jeunes et le défi écologique. "Rien que cette semaine, il y a eu deux choses qui ne se seraient jamais passées sous la droite", a affirmé Benoît Hamon . La première, a-t-il dit sous les applaudissements, est d'avoir empêché que Dailymotion soit racheté par Yahoo! "Le gouvernement a décidé de protéger ce qu'il considérait comme les intérêts de la France. On se protège comme les Américains se protègent. On se protège comme les Chinois se protègent (...)"
Benoît Hamon s'est aussi félicité que la Commission européenne ait donné vendredi deux années supplémentaires à la France pour atteindre ses objectifs de réduction des déficits publics, à 3% du PIB. "Il y a un changement de doctrine de la Commission européenne sous la double pression des faits, l'austérité mène à la récession (...) et d'un rapport de forces politiques. Nous avons enregistré une victoire politique hier contre les conservateurs européens", a-t-il assuré.
...et tacler les adversaires
Dans un entretien à Sud-Ouest, Benoît Hamon en a profité pour tacler ses adversaires de droite. Interrogé sur l'affiche choc de l'UMP, il a choisi le mépris : "Si on avait à faire à des gens sérieux, je leur répondrai. Mais aujourd'hui, le problème de la droite française, c'est qu'elle n'est pas sérieuse".
Les socialistes s'en sont aussi pris au Front de gauche. Interrogée sur la formule du "coup de balai", le mot d'ordre retenu initialement pour la manifestation de dimanche, Najat Vallaud-Belkacem a répondu qu'une telle expression "résume à elle seule l'impuissance politique dont est porteur Jean-Luc Mélenchon". "Nous, ce dont on parle aujourd'hui, ce sont des réformes pragmatiques qui ont vocation à changer la vie des Français", alors que Jean-LucMélenchon, "malheureusement, à coup de grandes formules, ne fait qu'agiter du vent".
"On a besoin que toute la gauche, aujourd'hui, se mobilise pour l'action, pour l'emploi, pour la justice sociale. Et il n'y a pas une gauche, celle de Jean-Luc Mélenchon, qui gagnera contre le reste de la gauche", a renchéri le Premier secrétaire Harlem Désir. "Ses vociférations n'alimentent finalement que l'exaspération".
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