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Vidéo Le gouvernement et le rapport Gallois : "Je t'aime moi non plus"

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Durée de la vidéo : 1 min
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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Après avoir pris ses distances avec un texte encore en gestation, le gouvernement a chanté ses louanges une fois qu'il a été publié. Au point qu'il affirme en avoir repris "la quasi-totalité". 

COMPETITIVITE - Vingt milliards de crédit d'impôt pour les entreprises, une hausse de la TVA dès 2014, et une baisse de 10 milliards des dépenses publiques. Ce sont les principales mesures annoncées par Jean-Marc Ayrault, mardi 6 novembre, lors de la présentation de son pacte de compétitivité. Le Premier ministre est intervenu après la remise, la veille, du rapport Gallois.

Il a affirmé que le gouvernement avait adopté "la quasi-totalité des préconisations" formulées par l'ancien président d'EADS. Même si elle est à relativiser, cette annonce a de quoi surprendre si l'on se fie aux déclarations faites ces dernières semaines par les membres du gouvernement et par François Hollande lui-même.

De la méfiance aux louanges

En effet, l'exécutif avait pris ses distances avec le texte du commissaire général à l'investissement alors qu'il était encore en cours de rédaction. "C'est un rapport qui engage son auteur, qui n'engage pas le gouvernement, pas le président de la République", avait prévenu le président, le 19 octobre. "Le rapport Gallois est un élément (...), mais ce n'est pas le seul point de vue qui compte", avait déclaré le ministre du Travail, Michel Sapin, sur France 3, deux jours plus tard. Et alors que le rapport recommande un choc de compétitivité, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, avait écarté cette idée : "Il ne s'agit pas de choquer ou de brutaliser l'économie française."

Le changement de ton a été radical dès la remise du rapport, lundi. "Je crois que tous les Français devraient lire le rapport Gallois, et je lui souhaite un destin de best-seller", a notamment lancé Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Changement qui va jusqu'aux annonces de Jean-Marc Ayrault mardi. 

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