VRAI OU FAKE : y a-t-il moins de Blancs au Royaume-Uni ?
Nigel Farage, figure du Brexit, conservateur, eurosceptique et aussi anti-immigration. Sur Twitter, l'ancien député s'inquiète du changement démographique dans les trois plus grosses villes du Royaume-Uni. Pour y voir plus clair, nous nous sommes penchés sur les chiffres de l'Office des statistiques britanniques. Au Royaume-Uni, ces statistiques ethniques sont monnaie courante, tandis qu'en France, elles sont possibles, mais très encadrées.
À Birmingham, les Blancs sont minoritaires
Comment s'y prennent nos voisins outre-Manche pour étudier notre population ? Au sein du groupe ethnique des "Blancs", il existe en réalité plusieurs sous-groupes. Les Britanniques blancs, incluant les Anglais, les Gallois, les Écossais, les Irlandais du Nord, mais il y a aussi les Irlandais, les Gitans, les Gens du voyage irlandais, les Roms et le groupe des autres blancs incluant Polonais et Roumains. Ce sont des personnes s'identifiant comme Britanniques blancs, qui sont minoritaires à Londres et à Manchester. Mais si l'on prend les personnes s'identifiant comme Blanches, tout sous-groupe confondu, cette proportion grimpe à 54 % à Londres, et 57 % à Manchester. Les Blancs y sont donc majoritaires, et l'affirmation de Nigel Farage n'est pas exacte.
En revanche, pour Birmingham, c'est vrai. Les Blancs y sont minoritaires. On peut dire que Londres, Manchester et Birmingham sont des villes très cosmopolites par rapport au reste du territoire. Car lorsque l'on inclut également les villes moyennes et la campagne, les Blancs constituent près de 82 % de la population. Un chiffre toutefois en légère baisse par rapport à il y a 10 ans. Ils représentaient à l'époque 86 % de l'Angleterre.
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