: Vrai ou faux Les groupes de niveau peuvent-ils contribuer à la réussite scolaire ?
"Pour apprendre, chacun doit pouvoir aller à son rythme. C’est le sens des groupes de niveaux, qui se mettront place au collège dès la rentrée prochaine, en français et en mathématiques", a annoncé Gabriel Attal la 31 janvier dernier, lors de son discours de politique générale. Il est prévu trois groupes de niveaux par classe. L’objectif est de faire remonter le niveau des élèves, après les faibles résultats de la France à l’évaluation PISA. Elle a déjà été expérimentée par Alain Savary, ministre de l’Éducation en 1983.
"Inefficace" selon l’École d’économie de Paris
Ces groupes peuvent-ils réellement contribuer à la réussite scolaire ? De nombreuses études se sont penchées sur la question, et ne vont pas dans ce sens. L’une d’elles, réalisée en 2023 par un laboratoire de recherche basé à l’École d’économie de Paris, conclut que "les classes de niveau sont inefficaces", et que "ni les élèves les plus performants, ni les élèves les moins performants" ne bénéficient de leur mise en place.
L’homogénéité en classe renforcerait également la stigmatisation des élèves les plus faibles, selon Marc Gurgand, l’un des auteurs de l’étude. Le rapport PISA pour 2022 prévoit un impact de ces groupes de niveau, notamment pour les mathématiques et sous certaines conditions : ils doivent être limités à quelques matières et être ponctuels, ce que ne prévoit pas la mesure annoncée par Gabriel Attal.
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