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A Nice : "Sarkozy nous manque, Sarkozy manque Ă  la France"

La premiÚre réunion des "Amis de Nicolas Sarkozy" ? Un grand moment de nostalgie en pleine course à la présidence de l'UMP !

Article rédigé par Bastien Hugues
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
De nombreux responsables de l'UMP ont participé à la réunion des Amis de Nicolas Sarkozy, les 24 et 25 août à Nice. (ERIC GAILLARD / REUTERS)

POLITIQUE - "Nicolas Sarkozy nous manque, Nicolas Sarkozy manque à la France." En une seule phrase, Christian Estrosi résume bien la philosophie de ce premier rassemblement des "Amis de Nicolas Sarkozy" qu'il a co-organisé avec Brice Hortefeux, samedi 25 août.

Dans le cadre bucolique des ArÚnes de Cimiez, sur les hauteurs bourgeoises de Nice, la réunion est empreinte d'une profonde nostalgie, soigneusement mise en scÚne : parmi les nombreux responsables UMP présents pour le raout - seul François Fillon, convalescent, manque à l'appel -, chacun rivalise d'imagination et de vocabulaire pour faire davantage de louanges que l'autre.

"Personne n'Ă©gale Sarkozy Ă  droite"

Jean-François Copé : "Nicolas Sarkozy a une dimension que personne ne peut avoir pour le moment à droite. J'espÚre qu'un jour, les historiens diront qu'il a été un grand homme d'Etat dans la tourmente." Christian Estrosi : "Personne, en terme d'expérience, de courage, de lucidité, de compétence, n'égale Nicolas Sarkozy à droite. Oui, moi, je souhaite son retour comme je pense des millions de Français !" Nadine Morano : "Sa parole manque à la France. S'il faut le pousser un peu pour qu'il revienne, comptez sur moi !"

MĂȘme absent, François Fillon y va de sa rĂ©vĂ©rence, en faisant lire un message : "Ma conviction est que l'Histoire rendra justice au quinquennat extrĂȘmement dense et audacieux de Nicolas Sarkozy. De ce quinquennat, on parlera peut-ĂȘtre un jour 'd'annĂ©es courage', comme on parlait des Trente Glorieuses." 

"Sarkozy, le seul qui pourra rassembler notre famille"

"Franchement, vous trouvez vraiment que nos visages reflÚtent de la nostalgie ?", s'étonne Christian Estrosi, dans son costume de secrétaire général des Amis de Nicolas Sarkozy. Difficile de ne pas répondre, à celui qui estime que "le seul qui pourra à l'avenir rassembler notre famille politique, c'est Nicolas Sarkozy", que oui, son rassemblement - auquel participe un gros millier de militants - transpire bel et bien la nostalgie.

Et pour cause. Si l'UMP Ă©prouve tant de regret Ă  l'Ă©gard de son ancien champion, c'est sans doute parce qu'elle est aujourd'hui dĂ©pourvue de vrai leader, et que beaucoup craignent que la guerre Ă  laquelle se livrent Jean-François CopĂ© et François Fillon ne laisse des traces. "Ce qui nous manque, ce n'est pas tant la ligne politique de Nicolas Sarkozy que la capacitĂ© qui a Ă©tĂ© la sienne de fĂ©dĂ©rer toute la droite derriĂšre lui, de la mettre au pas, observe Michel, un militant niçois de 69 ans. Aujourd'hui, on dĂ©couvre qu'on n'a pas de leader naturel. Alors au fond, on se dit peut-ĂȘtre que si Sarkozy revenait, il ferait tout rentrer dans l'ordre."

"Au fond, sans doute CopĂ© et Fillon espĂšrent-ils l'onction suprĂȘme de Sarkozy ?"

Si l'on en croit un rĂ©cent sondage Ifop, c'est d'ailleurs ce que considĂšre un sympathisant UMP sur deux. Jean-François CopĂ© et François Fillon, qui militent pour s'emparer de la prĂ©sidence du parti, l'ont bien compris. "Au fond d'eux-mĂȘmes, sans doute espĂšrent-ils que Nicolas prendra parti pour l'un ou pour l'autre ?", s'amuse un proche de l'ex-prĂ©sident, en observant "ce concours de celui qui fera le plus de louanges en espĂ©rant recevoir l'onction suprĂȘme".

Il y a pourtant peu de chances que l'intĂ©ressĂ© s'engage dans cette voie. Mais tous les signes, mĂȘme les plus anodins, seront guettĂ©s. Enthousiasme des copĂ©istes quand Nicolas Sarkozy a reçu leur favori Ă  dĂ©jeuner dans sa rĂ©sidence du Cap-NĂšgre, vendredi. RĂ©plique immĂ©diate des fillonistes, qui ont assurĂ© que l'ex-Premier ministre dĂźnera Ă  son tour avec l'ancien chef de l'Etat Ă  Paris dĂ©but septembre.

En cas de défaite, "vous n'entendrez plus parler de moi", avait juré Nicolas Sarkozy durant la campagne. "En politique, les choses changent si vite !", sourit l'un de ses anciens conseillers. 

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