Affaire DSK au Sofitel : qu'est devenue Nafissatou Diallo ?
Elle n'est pas réapparue en public depuis le 22 août 2011. Selon ses avocats, elle vit toujours à New York et reste traumatisée par l'affaire.
DSK – On l'a vue pour la dernière fois en public le 22 août 2011, et depuis, plus rien. Nafissatou Diallo, la femme de chambre guinéenne devenue célébrité planétaire après avoir accusé DSK d'agression sexuelle en mai 2011, n'a jamais été revue publiquement. Ses avocats, qui lui parlent régulièrement au téléphone, sont restés particulièrement discrets sur son sort. Lundi 10 décembre, la jeune femme est attendue au tribunal du Bronx, à New York, où un accord financier devrait mettre fin à la procédure civile qu'elle avait engagée contre l'ancien patron du FMI. Mais nul ne sait si elle y prendra la parole.
Dès le début du scandale, cette veuve analphabète de 33 ans, qui élève seule une adolescente, avait quitté son petit appartement du Bronx. Elle n'y a jamais remis les pieds. Elle vit toujours à New York, selon ses avocats, mais dans un autre quartier.
Cette femme de chambre n'a jamais repris son travail au Sofitel, mais elle est en congé maladie, toujours salariée, selon le groupe Accor, propriétaire de l'hôtel. Elle aurait eu du mal à se remettre physiquement et émotionnellement, selon la défense. Nafissatou Diallo devait aussi se faire opérer d'une épaule douloureuse, après être tombée dans la suite de DSK, mais l'opération n'a jamais été confirmée.
Sa trace s'est perdue dans son ancien quartier
"C'est une femme aux origines très humbles, qui était venue aux Etats-Unis pour vivre le rêve américain. Elle était très heureuse d'être femme de chambre, elle aimait son travail et les gens avec lesquels elle travaillait. Elle travaillait dur", avait expliqué l'an dernier son avocat, Douglas Wigdor. Depuis, Nafissatou Diallo s'est comme évaporée. Et sa trace s'est perdue dans les rares endroits qu'elle fréquentait, son immeuble du Bronx au 1040 Gerard avenue, sa mosquée au 3 400 3e avenue, le restaurant africain Marayway, où elle avait un temps travaillé, à l'angle de Sheriran avenue, désormais fermé.
Le 25 juillet 2011, l'employée du Sofitel était apparue dans un entretien télévisé sur la chaîne américaine ABC et avait donné au même moment une interview à l'hebdomadaire Newsweek. La jeune femme avait expliqué, la gorge nouée et avec force détails, sa "vérité" sur ce qui s'était passé dans la suite 2806 du Sofitel de New York. Le 28 juillet, elle avait encore donné une brève conférence de presse pour remercier ceux qui l'avaient soutenue, et le 22 août 2011, elle s'était rendue chez le procureur avec son avocat, avant que la procédure pénale ne soit abandonnée en raisons de ses mensonges passés.
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