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Abattoirs visés par L214 : "Le défi vis-à-vis de tout ça, c'est d'arrêter de stigmatiser", "il faut accompagner les éleveurs", estime Julien Denormandie

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Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie réagit sur franceinfo vendredi 28 août après la publication le 20 août d'une nouvelle vidéo de l'association L214, qui dénonce les conditions de vie des canards dans un site d'élevage des Pyrénées-Atlantiques

Selon le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Julien Denormandie, "il faut appréhender" ce "sujet de société" que sont les conditions d'élevage et d'abattage en France et "il faut accompagner les éleveurs dans ce qu'on appelle le bien-être animal, dans l'investissement dans leurs élevages."

"Cet élevage dans les Pyrénées-Atlantiques, ce n'était pas un éleveur en vrai", juge Julien Denormandie à propos du site dénoncé par l'association L214 le 20 août dernier. "Cette personne-là représente beaucoup plus quelqu'un qui est tout simplement un hors-la-loi qu'un éleveur. Parmi ses bâtiments, parfois l'éleveur ne les déclarait même pas, on ne les connaissait pas. Ça ne représente en rien l'élevage français." 

Le ministre de l'Agriculture contre la "bienpensance" des consommateurs

"Le problème aujourd'hui dans un abattoir, c'est que c'est très peu rentable parce qu'on ne paye pas notre viande assez cher et donc les outils de transformation ne sont pas du tout valorisés", continue le ministre de l'Agriculture. "Donc au même moment vous allez dire à une personne qui détient un abattoir 'faut arrêter, on va vous contrôler, on va vous mettre des caméras', vous lui dites 'faites vos investissements'. Mais les abattoirs indépendants de nos territoires, ils n'en ont pas la capacité financière." Julien Denormandie dénonce "ce paradoxe" avec la "bienpensance" des consommateurs. Il annonce que dans le plan de relance dévoilé la semaine prochaine, "j'ai décidé d'investir massivement dans notamment ces abattoirs pour faire en sorte qu'on puisse prendre ce sujet par le bon sens". Concernant l'agriculture, "on est en cours de finalisation de ces arbitrages mais ce sera une somme significative", indique le ministre.

Pour Julien Denormandie, l'association L214 est "par définition lanceuse d'alerte mais je le dis clairement, personne n'est habilité à rentrer dans une propriété privée". Il précise qu'environ 22 400 contrôles sont réalisés chaque année, sur une totalité de 240 000 élevages en France. "Quand vous faites un contrôle d'exploitation, seules les personnes habilitées à le faire sont autorisées à le faire. C'est une propriété privée", dit-il tout en précisant que "vous ne pouvez pas" envoyer "quiconque dans une propriété privée déposer une caméra et voir ce qu'il s'y passe".

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