Chasse à courre : les animaux qui se réfugient en zone habitée seront graciés
A l'automne 2017, la mort d'un cerf abattu dans un jardin de particuliers avait provoqué un grand émoi.
Un répit pour les cerfs et les sangliers. Un animal poursuivi par un équipage de chasse à courre jusque dans une zone habitée ou commerciale sera désormais "gracié", selon un décret publié vendredi 1er mars au Journal officiel.
A l'automne 2017, un épisode survenu dans l'Oise avait provoqué un grand émoi, lorsque des veneurs avaient abattu un cerf qui avait trouvé refuge dans le jardin de particuliers. A la suite de cet incident et après la nouvelle offensive d'ONG et de députés contre la chasse à courre, la Fédération nationale des chasseurs s'était engagée à changer les pratiques. Des engagements traduits vendredi dans cet arrêté ministériel.
"Veiller à ce que l'animal ne soit pas approché"
"En grande vénerie, lorsque l'animal est aux abois ou au ferme (sur ses fins, pris, forcé ou hallali courant) et qu'il se trouve à proximité d'habitations, de jardins privés y attenant, de zones commerciales ou artisanales et de bureaux et d'établissements accueillant du public, il est gracié", indique le texte.
Concrètement, cela signifie que le "maître d'équipage" doit "veiller à ce que l'animal ne soit pas approché", et doit faciliter son déplacement loin de la zone habitée. Si ce n'est pas possible, les autorités devront être contactées. Après évaluation de la situation, un vétérinaire devra alors, "au frais de l'équipage" anesthésier l'animal pour le déplacer ou "procéder à sa mise à mort".
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