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Le mystère des chevaux retrouvés morts avec l'oreille coupée s'épaissit après deux nouvelles victimes en Normandie

Au moins sept équidés, chevaux, poneys, ânes, ont été retrouvés morts en Seine-Maritime mais aussi en Vendée, dans le Puy-de-Dôme, dans l'Aisne et dans la Somme.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Normandie
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Temps de lecture : 2min
Un nouvel équidé a été tué à Cortambert, près de Cluny (Saône-et-Loire), le week-end du 8 et 9 août 2020. L'une de ses oreilles a été coupée (photo d'illustration). (CLÉMENT SOUBIGOU / FRANCE-BLEU BREIZH IZEL)

Au moins cinq chevaux, un poney et un âne ont été retrouvés morts avec l'oreille droite coupée depuis le début de l'année 2020 dans plusieurs départements, révèle France Bleu Normandie vendredi 26 juin. Les deux dernières victimes ont été recensées en juin en Seine-Maritime. Les gendarmes de plusieurs départements ainsi que l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement mènent l'enquête.

Le 6 juin dernier, près de Dieppe, c'est une jument que sa propriétaire retrouve agonisante et l'oreille droite coupée nette. Treize jours plus tard, à Grumesnil, un homme retrouve son âne de 14 ans mort dans son pré, là aussi son oreille a été tranchée, l'un de ses yeux a par ailleurs été arraché. "C'est un geste gratuit sur un être sans défense, c'est inhumain de faire ça", enrage le propriétaire, Loïc Crampon, qui a porté plainte auprès de la gendarmerie. Depuis, les enquêteurs ont eu connaissance de deux autres faits similaires en Seine-Maritime mais les propriétaires n'ont pas porté plainte.

Une enquête pour "actes de cruauté envers un animal" ouverte

Ce qui intrigue les éleveurs comme les enquêteurs, c'est que plusieurs attaques du même genre ont eu lieu depuis le mois de février en France : un cheval en Moselle, un autre en Vendée, une jument dans le Puy-de-Dôme, une pouliche dans l'Aisne et un poney dans la Somme ont été tués. Chaque fois, on a tranché l'oreille de l'animal, à tel point que Loïc Crampon s'interroge sur les motivations des auteurs de ces actes qu'il qualifie de "barbares".

Ça pourrait être une secte ou un rite satanique mais moi je pencherais plus pour une sorte de challenge qui se déroule sur Internet. 

Loïc Crampon, un éleveur

à franceinfo

Dans les deux affaires concernant le département de Seine-Maritime, le Parquet de Dieppe a ouvert une enquête pour "actes de cruauté envers un animal". Pour l'instant, impossible de faire un lien entre les deux dossiers. Les gendarmes de Gournay-en-Bray en charge des investigations sur la mort de l'âne ont pris contact avec leurs collègues des autres départements concernés par des faits similaires. L'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) est également saisi de l'affaire.

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