L'association L214 diffuse de nouvelles "images terribles" d'un élevage de lapins dans le Morbihan
Cette enquête sort deux jours avant l'examen d'une proposition de loi en commission à l'Assemblée nationale concernant le bien-être animal.
"Cages surpeuplées, sol grillagé, mortalités élevées"... L'association de défense des animaux L214 a diffusé mardi 29 septembre une nouvelle vidéo d'un élevage de lapins en cage dans le Morbihan. Cette enquête sort deux jours avant l'examen d'une proposition de loi en commission à l'Assemblée nationale concernant le bien-être animal.
L'enquête de L214 "montre de terribles images d'un gros élevage intensif de lapins situé dans la commune d'Augan, dans le Morbihan. Plus de 40 000 lapins y sont enfermés dans de petites cages sur un sol grillagé", souligne l'association. Sur les images, on voit notamment des lapins entassés dans ces cages, sans accès à l'air libre, d'autres gisant sur des déjections ou jetés dans des poubelles. "D'après des documents de suivi de mortalités, près de 300 lapins meurent dans cet élevage chaque semaine", selon l'association. Contacté par l'Agence France-Presse, l'éleveur n'a pas donné suite.
Pas d'atteinte à la réglementation
L'association ne relève pas d'atteinte à la réglementation car "il n'existe pas de réglementation spécifique pour les élevages de lapins, comme cela peut être le cas pour les poules pondeuses", a expliqué Sébastien Arsac, directeur des enquêtes chez L214. Avec 22% de mortalité, des lapins envoyés à l'abattoir au bout de 72 jours, un espace réduit à l'équivalent "d'une feuille A4", l'élevage d'Augan est représentatif des élevages français, selon L214. Quelque 99% des 30 millions de lapins abattus chaque année en France sont élevés en batterie de cages, d'après l'association.
L'enquête a été publiée deux jours avant l'examen d'une proposition de loi en commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale portant sur des "mesures d'interdiction de certaines pratiques génératrices de souffrances chez les animaux". Le texte reprend une large partie du projet de "référendum pour les animaux" lancé début juillet, avec le soutien de plusieurs grands patrons français du secteur des technologies, et qui a recueilli plus 780 000 signatures.
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