: Vidéo En Chine, les ours noirs d’Asie vivent un calvaire
En Chine, des ours noirs d’Asie vivent un véritable calvaire. En cause : un médicament traditionnel appelé la bile d'ours.
En Chine, les ours noirs ne sont plus vraiment des ours. Dès leur naissance, les ursidés vivent dans la douleur. Ils sont en effet victimes de méthodes peu scrupuleuses qui visent à recueillir...leur bile.
Je suis absolument convaincue que cette pratique est la pire atrocité du monde à l'égard des animaux.
Jill RobinsonFondatrice et présidente de Animals Asia
Le principe : un ourson est placé dans une cage étroite jusqu'à ce qu'il atteigne les 100 kilos. On lui place ensuite un corset métallique autour du corps, un cathéter est planté à vif dans la vésicule biliaire et sa bile est extraite deux fois par jour. Pour augmenter la production de bile, l'animal est peu nourri et donc davantage affaibli.
Perte de pus, de sang, infections, tumeurs coliques… les ours ont alors une survie de 4-5 ans, tout au plus. En 2016, plus de 13 000 d'entre-eux subissaient ce sort à travers le continent.
Mais pourquoi une telle pratique ?
Cette pratique se base sur l'idée que la bile d'ours stimule la virilité et guérit les hémorroïdes. Théoriquement, l'extraction est illégale dans beaucoup de pays d'Asie. Mais avec un prix au kilo pouvant aller jusqu'à 24 000 $, le fait que l'extraction de bile mène les ours noirs au bord de l'extinction ne l'a pas remise en cause. De plus, des failles judiciaires la rendent encore possible.
Toutefois, le durcissement des lois engendré par les efforts des associations et des gouvernements ainsi que les alertes sur les origines du produit et sur sa dangerosité pour l'homme, font que la bile est de moins en moins populaire et que la demande est en chute libre. Au Vietnam, les fermes à bile d’ours sont, par exemple, devenues totalement illégales.
Mais ce changement de moeurs, présente pourtant un autre danger : si Animals Asia, la principale association luttant contre cette pratique, récupère environ 500 ours par an, de nombreux autres sont simplement laissés à l'abandon : au Vietnam certains fermiers ne dépensent plus que 4 $ par mois pour nourrir leurs ours et les laissent déperrir.
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