Cet article date de plus de quatre ans.

Le grand hamster d'Alsace est désormais "en danger critique" d'extinction

Le rongeur a disparu des trois quarts de son habitat originel en Alsace et en Europe de l'Est, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un grand hamster d'Alsace, le 23 octobre 2012, à Elsenheim (Bas-Rhin). (MAXPPP)

Le grand hamster d'Alsace est désormais "en danger critique" d'extinction, a annoncé, jeudi 9 juillet, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L'animal au ventre noir, au dos roux et aux taches blanches sur le museau est notamment victime d'un appauvrissement de son milieu de vie, au point que des femelles dévorent leurs petits.

Ce petit rongeur sauvage, appelé grand hamster d'Alsace, hamster d'Europe ou encore cochon de seigle, était autrefois abondant en Europe, de l'Alsace jusqu'à la Russie. Soumis à une variété de pressions (extension des monocultures, développement industriel, pollution lumineuse...), il a disparu des trois quarts de son habitat originel en Alsace et en Europe de l'Est. Son taux de reproduction est en chute libre.

Une extinction redoutée d'ici 30 ans

"Si rien ne change, l'espèce pourrait disparaître au cours des 30 prochaines années", s'alarme l'UICN. Le passage en "danger critique", réclamé par les experts européens du rongeur, "remet l'espèce sous le feu des projecteurs et ça ne peut qu'aider à sa préservation", s'est réjoui Julien Eidenschenck, spécialiste de l'Office français pour la biodiversité. 

La France protège l'animal depuis 1993 et a engagé des plans de conservation qui ont permis de "stabiliser" sa population ces dernières années, selon plusieurs experts. Mais la chute des effectifs depuis les années 1970, où il était considéré comme un nuisible à détruire, est spectaculaire. "On estime qu'il y avait plusieurs centaines de milliers de hamsters au début des années 1970 en Alsace. Aujourd'hui on estime qu'il reste environ 1 500 individus", explique Julien Eidenschenck.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.