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La mort d'un bébé dauphin encerclé par les baigneurs provoque une vague d'indignation en Espagne

Une association spécialisée dans le sauvetage des cétacés estime que le comportement des curieux venu le caresser et le prendre en photo a accéléré la mort de l'animal, mais qu'il était sans doute condamné.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une photo prise par l'ONG de protection des cétacés Equinac montre un bébé dauphin mort après avoir été approché par des baigneurs, le 12 août 2017 à Mojacar (Espagne). (HO / EQUINAC)

Le triste sort d'un bébé dauphin mort samedi sur une plage à Mojacar, dans le sud-est de l'Espagne, suscite la polémique. Dans un message publié mardi 15 août sur Facebook, une ONG espagnole spécialisée dans les sauvetages d'animaux marins, Equinac, dénonce le comportement des baigneurs. 

Quand les secouristes ont réussi à approcher du petit dauphin, il était entouré de centaines de curieux, venus le caresser et prendre des photos. L'organisation estime que ce comportement a contribué à sa mort. "Se jeter sur eux pour les prendre en photo et les toucher leur cause un choc très fort qui accélère un arrêt cardio-respiratoire, ce qui s'est finalement produit", affirme l'association.

Un animal déjà mourant ?

Dans son message, elle publie des photos de curieux jouant avec l'animal encore dans l'eau, certains lui bouchant involontairement l'orifice par lequel il respire. L'ONG Equinac précise tout de même que le jeune animal, égaré sur cette plage très touristique, était déjà pratiquement condamné. La femelle "s'est échouée parce qu'elle était malade ou a perdu sa mère, sans laquelle elle ne peut survivre", écrit l'association. 

La nouvelle a suscité l'indignation sur les réseaux sociaux en Espagne, mercredi : "Si tu vas à la plage, laisse la stupidité à la maison" ou "Vous avez aussi pris des selfies une fois qu'il était mort ?", commentaient des usagers sur Twitter. Le parti espagnol contre la maltraitance animale (Pacma) avait lui dénoncé dans un article partagé plus de 4 800 fois sur Facebook le "harcèlement des baigneurs" envers l'animal.

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