Les chèvres préfèrent interagir avec les gens heureux et souriants, révèle une étude
Elles sont capables de distinguer les expressions humaines et "réagissent à certaines expressions comme la colère ou le bonheur".
Pour leur plaire, pensez à sourire. Les chèvres sont en effet capables de distinguer différentes expressions humaines et préfèrent les visages souriants aux visages en colère, révèle une étude publiée mercredi 29 août.
"Nous savions déjà que les chèvres étaient très attentives au langage corporel humain, mais nous ne savions pas comment elles réagissaient à certaines expressions comme la colère ou le bonheur", explique Christian Nawroth, premier auteur de cette étude publiée dans la revue scientifique Royal Society Open Science. "Nous montrons pour la première fois que les chèvres sont non seulement capables de distinguer ces expressions, mais aussi qu'elles préfèrent interagir avec les visages heureux", ajoute ce biologiste qui travaillait à l'université Queen Mary de Londres lorsque l'expérience a été réalisée en 2016.
Plus de temps devant les visages joyeux
Pour en arriver à cette conclusion, l'équipe de chercheurs a observé le comportement de vingt chèvres face à des images de visages humains. L'expérience, répétée plusieurs fois avec le visage d'une femme puis celui d'un homme, s'est déroulée dans un espace clos dans lequel les biquettes étaient libres de se déplacer. A chaque fois, on leur soumettait deux images en noir et blanc de la même personne, affichant une mine réjouie ou un air contrarié.
Constat : les chèvres ont préféré interagir avec les sourires, sans que leur réaction soit influencée par le genre de la personne. En moyenne, les chèvres ont passé 50% de temps en plus devant les visages joyeux (1,4 seconde) que devant les visages colériques (0,9 seconde).
"Cette étude a d'importantes implications sur la façon dont nous nous comportons avec les animaux de ferme et d'autres espèces, car la capacité des animaux à percevoir les émotions humaines pourrait être plus répandue qu'on ne le pensait", conclut Alan McElligott, de l'université Queen Mary de Londres, qui a dirigé ces recherches.
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