Loups en France : le nombre d'attaques reste stable

Joseph Scalabrino, éleveur ovin du Doubs en est sûr : cinq de ses moutons ont été tués par des loups. Deux attaques successives la même semaine. "Je ne suis pas contre le loup, mais qu'une régulation se fasse pour que le gibier en forêt suffît à les nourrir pour qu'ils ne viennent pas au troupeau", déplore-t-il. C'est le prédateur qui déchaîne le plus de passions en France. Longtemps chassé, le loup avait disparu de l'Hexagone au début des années 30, avant de revenir dans les années 90. Même si l'essentiel des meutes se trouvent dans les Alpes et en Provence, l'espèce se disperse discrètement sur plus de la moitié du territoire. On compte désormais 624 individus.

3 700 attaques en 2020

Le loup gris progresse lentement, mais sa cohabitation avec les éleveurs reste difficile. La solution française consiste à prélever 20% des effectifs chaque année par des tirs. "La protection des troupeaux, ça ne marche pas en tuant des loups. Quand on abat des loups, ça peut être des loups alpha, des loups dominants qui éduquent les autres. Une fois qu'ils sont morts, les autres sont désemparés et se rabattent sur les proies les plus faciles, donc les brebis", explique Marc Giraud, président de l'Association pour la protection des animaux sauvages. Le nombre d'attaques reste stable : 3 700 recensées en 2020.