François Baroin dément les suppressions de postes chez Areva
Après la direction d'Areva et le ministre de l'Industrie Eric Besson, le ministre de l'Economie, François Baroin, dément les révélations de l'AFP annonçant la suppression de 2 700 emplois au sein du groupe nucléaire français.
Invité des "4 Vérités" mardi 22 novembre sur France 2, le ministre de l'Economie, François Baroin, s'est voulu rassurant sur le plan de supressions de postes suspecté chez Areva depuis la publication dimanche d'un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, repris par 20minutes.fr. Il a confirmé que le plan stratégique du groupe ne toucherait pas la France. "Certains pays font le choix de sortir du nucléaire, la France fait le choix de le maintenir. (...) Il n'y a donc aucune raison qu'Areva supprime des emplois en France."
Le ministre doit par ailleurs recevoir le patron du groupe nucléaire français, Luc Oursel, mardi après-midi, afin d'évoquer les "informations présentées comme les hypothèses du plan stratégique en cours d'élaboration".
Lundi, c'est Eric Besson, ministre de l'Industrie, qui a démenti tout plan de suppressions de postes d'Areva en France : "La filière nucléaire et l'ensemble de ses salariés et sous-traitants est entièrement mobilisée pour maintenir le leadership de la France dans le domaine de l'énergie nucléaire."
Aucune fermeture de site en France
Lundi, l'AFP a évoqué la suppression de 2 700 à 2 900 emplois, dont 1 000 à 1 200 en France et 1 300 en Allemagne. Selon l'agence, en France, seules les fonctions supports (services juridiques, financiers, communication, ressources humaines…) seraient concernées par ces réductions d'effectifs, avec un poste sur six supprimé. En plus du non-remplacement des départs en retraite, un plan de départs volontaires serait mis en place et aucune fermeture de site ne serait prévue dans l'Hexagone.
Une heure plus tard, Areva a démenti "catégoriquement les informations citées (...) par l'Agence France Presse sur les suppressions d'emplois en France".
Investissements reportés et cessions de filiales
Au-delà des suppressions de postes, les investissements d'ici à 2016 seraient drastiquement amputés : ils passeraient de 12 à 7 milliards d'euros, avec le report de plusieurs projets.
Areva envisagerait également de se séparer des 26 % du groupe minier français Eramet qu'elle possède, ainsi que de ses 63 % de parts de la société La Mancha, qui exploite des mines d'or. L'entreprise française souhaiterait enfin céder sa filiale Canberra, numéro un mondial de la mesure nucléaire.
L'objectif de ce plan, qui doit être entériné le 12 décembre, serait d'économiser 500 milliards d'euros par an dès 2013. La situation financière d'Areva est jugée "très difficile" en interne, dans un contexte rendu critique par la catastrophe de Fukushima (Japon) en mars dernier et le flou qui entoure l'avenir de l'industrie nucléaire en France et en Allemagne.
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