Comme chaque vendredi, la psychologue Jeanne Siaud-Facchin est l'invitée du Soir 3 pour la chronique "Autrement psy". Elle revient sur le baccalauréat, une sorte de rite de passage.
Le Bac, un événement important dans la vie d'un élève, un impact aussi sur les conditions psychologiques de l'étudiant. Est-ce finalement seulement de la joie ressentie lorsqu'on l'a en poche ? "C'est incroyable ce bac parce que c'est la fin de quelque chose et le début d'autre chose avec tout ce que ça comprend de complexité. Car il faut changer de cap. On était dans un cadre scolaire. Or, un cadre a pour mission de protéger. Cela protège l'identité (…) puis soudain tout est à réinventer. Le bac est une incroyable délivrance, mais aussi le début de nouvelles inquiétudes", analyse Jeanne Siaud-Facchin.
La fierté des parents
Il y aurait donc de l'anxiété quand on réussit ? "C'est toute l'ambigüité. Le bac cristallise toute cette anxiété qui est là depuis la maternelle. C'est une sorte de parcours depuis 15 ans. Cela cristallise l'anxiété de performance. On a envie de réussir et peur d'échouer, mais on peut avoir peur de réussir", avance la psychologue.
Les parents sont aussi fiers de leur réussite ? "Il y a de la fierté, du soulagement. On est les parents qui ont conduit l'enfant jusqu'au bac. Sur les réseaux sociaux aujourd'hui, ce sont les mamans qui brandissent le trophée de leur enfant. Mais pour les parents, il y a quelque chose d'ambigu. Le Bac veut dire qu'on a un peu vieilli, puis on dit à ses enfants : 'ça y est tu peux voler de tes propres ailes' et on se retrouve face au syndrome du nid vide, où on se retrouve face à face avec son conjoint", termine Jeanne Siaud-Facchin.
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