Le journaliste français porté disparu a été "fait prisonnier"
Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, l'a affirmé dimanche. Roméo Langlois a été pris dans une attaque des Forces armées révolutionnaires de Colombie .
Le Français disparu en Colombie après une attaque des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), samedi 28 avril, "a été fait prisonnier", a indiqué dimanche le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. "Le centre de crise (du ministère des Affaires étrangères) est mobilisé, on est en liaison avec les autorités colombiennes", a-t-il ajouté sans en préciser davantage.
Il est blessé au bras gauche, selon le ministre de la Défense colombien. D'après "ce que m'ont raconté les personnes qui étaient avec lui" avant sa disparition, "à un moment donné, il a été touché par une balle au bras gauche", a dit le ministre dimanche soir, alors qu'il était sous les feux croisés des rebelles et de l'armée.
Le correspondant de France 24, Roméo Langlois, accompagnait les militaires pour un reportage sur la lutte contre le trafic de drogue et sur la destruction des laboratoires de cocaïne, selon une source autorisée. L'attaque menée par les Farc s'est produite dans le village de La Union Peneya, dans la région de Caqueta. Elle a fait au moins quatre morts et plusieurs disparus, dont le journaliste français.
"C'est un spécialiste des Farc"
"Tant qu'on n'a pas d'informations précises, on espère que tout va bien pour lui, qu'il n'est pas forcément pris par les Farc", avait déclaré sur France Info Nahida Nakad, l'une des responsables de France 24. "C'est un spécialiste des Farc, quelqu'un de chevronné, de courageux (...) On espère tous qu'il y aura une issue plutôt heureuse de cette histoire mais, bien sûr, nous sommes tous inquiets", avait-elle poursuivi.
Il travaillait en Colombie depuis une dizaine d'années. "Il connaissait parfaitement les Farc et la Colombie, son pays d'adoption", a déclaré Pascale Mariani, ex-journaliste au Figaro et ancienne compagne de Romeo Langlois, peu après qu'il a été pris en otage. "Il adore le terrain et il y va souvent. Il avait créé d'innombrables contacts et établi une relation de confiance avec les Farc. Je ne crois pas que c'était son truc d'être 'embedded'" [pris en charge par l'armée], a souligné Patrick Bèle, journaliste au Figaro chargé de l'Amérique du sud. Et il ajoutait : "Il a travaillé dix ans en Colombie sans jamais avoir d'ennuis. Il savait où il mettait les pieds".
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