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Comment l'UMP va changer de peau

Changement de noms et de règles internes : voici comment Nicolas Sarkozy entend relancer l'UMP, à deux ans de la présidentielle.

Article rédigé par franceinfo
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Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée de l'UMP, donne une conférence de presse au siège de l'UMP, le 14 avril 2015. (  MAXPPP)

Nouveau look pour une nouvelle vie. L'Union pour un mouvement populaire (UMP), principal parti d'opposition, se transforme à l'approche du Congrès national du 30 mai. La Commission des nouveaux statuts de l’UMP a débattu, mardi 14 avril, des statuts de la formation qui doit succéder à ce parti né en 2002. En attendant la dernière étape des discussions, prévue le 5 mai, voici les principales avancées actées.

Un nouveau nom : "Les Républicains"

Rien d'officiel, mais le parti devrait bien changer de nom. L'UMP sera rebaptisée "Les Républicains". L'annonce doit être faite lors du Congrès, le 30 mai. "Changer de nom, pour Nicolas Sarkozy, cela permet de faire table rase du passé, d'effacer la marque UMP, qu'il considère comme durablement affaiblie par les affaires judiciaires, notamment l'affaire Bygmalion", explique Guillaume Daret, journaliste politique à France 2. 

Sarkozy forcé de démissionner avant septembre 2016

Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, devra démissionner de la présidence de l’UMP avant le 21 septembre 2016, date à laquelle la liste des candidats à la primaire de sa famille politique sera rendue publique. Comme lui, tout membre de la direction de l’UMP se déclarant candidat à la primaire en vue de la présidentielle de 2017 devra démissionner, ouvrant "deux périodes d’interim", selon Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente de la commission.

La première période est celle de la primaire, jusqu'à l'investiture du candidat . "Le parti sera alors dirigé soit par un collectif, soit par plusieurs personnalités suivant un ordre établi à l’avance", a affirmé la numéro 2 du parti. Le deuxième interim se déroulera jusqu'aux législatives suivantes, en juin 2017. "A l’unanimité, la Commission a décidé que le candidat élu prendrait la main sur le parti. Il pourra le diriger lui-même ou désigner un collège" pour assurer cette tâche, selon NKM. 

Un bureau politique élargi à 80 membres

Autre innovation de la commission des statuts : la composition du bureau politique, qui passera d’une soixantaine de membres à environ 80 membres. Une partie d’entre eux sera élue par le congrès. Les autres seront membres de droit (ancien présidents de la République et du parti, anciens Premiers ministres, etc.), des représentants des jeunes Républicains, des fédérations professionnelles, auxquels s’adjoindra un collège d’élus non parlementaires.

Davantage de cadres UMP élus au suffrage universel des adhérents

La commission a également décidé que les présidents de fédérations, les délégués de circonscription, les comités de circonscription et les conseillers nationaux seraient désormais élus au suffrage universel des adhérents. En revanche, les secrétaires départementaux devraient toujours être nommés directement par le président du parti. Ce dernier point fait débat et devrait être soumis à la réunion du 5 mai.

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