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Coup de filet anti-islamiste de mercredi : toutes les gardes à vue levées

Sur les dix islamistes radicaux présumés interpellés dans plusieurs villes de France deux jours plus tôt, quatre ont été remis en liberté jeudi soir. Les six autres ont été relâchés vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les membres du Groupement d'intervention de la police nationale (GIPN) arrêtent, mercredi 4 avril 2012 à Marseille (Bouches-du-Rhône), des islamistes radicaux présumés. (GERARD JULIEN / AFP)

Les gardes à vue des islamistes radicaux présumés interpellés mercredi matin ont été levées vendredi 6 avril. Sur ces dix personnes, quatre ont été remises en liberté jeudi soir, les six autres vendredi. Mais les investigations vont se poursuivre dans le cadre des enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet antiterroriste de Paris, a précisé une source judiciaire à l'AFP.

Le coup de filet avait eu lieu dans les quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), à Roubaix (Nord), Carpentras (Vaucluse), Valence (Drôme), Pau (Pyrénées-Atlantiques) ou encore dans le Lot-et-Garonne.

Cette opération visait des personnes susceptibles de s'être rendues en Afghanistan ou au Pakistan, ainsi que celles qui auraient pu désirer s'y rendre pour mener le jihad. Selon les autorités, elles présenteraient des profils comparables à celui de Mohamed Merah, l'auteur des tueries de Montauban et Toulouse.

Deux frères interpellés veulent porter plainte contre l'Etat

Saad et Farid, deux frères domiciliés à Pau (Pyrénées-Atlantiques) font partie des dix personnes arrêtées et placées en garde à vue mercredi. Ils ont été libérés jeudi soir sans poursuite. 

Les deux frères, l'un âgé de 23 ans, l'autre de 28 ans, estiment que leurs droits ont été bafoués et ne comptent pas en rester là. "La semaine prochaine, nous allons décider de l’action judiciaire la plus opportune, soit au pénal, soit au civil, pour rechercher la responsabilité de l’État dans ce dysfonctionnement majeur de l’institution judiciaire", a indiqué leur avocat, maître Thierry Sagardoytho, interrogé vendredi soir par La République des Pyrénées.fr.   

"Je suis en colère, parce que j'estime que la France est un pays de justice, et que là elle a été bafouée", a ajouté de son côté Saad, sur France Info.

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