Cet article date de plus de deux ans.

Coupe du monde 2022 : les Iraniens muets pendant leur hymne, les brassards de la honte, l'hommage de Grealish... Ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 21 novembre

Trois rencontres se sont jouées, lundi, pour la deuxième journée de ce Mondial au Qatar.

Article rédigé par Emmanuel Rupied, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'Anglais Jack Grealish, l'Argentin Lionel Messi mais aussi les brassards "One Love" ont été au cœur de l'actualité, lundi 21 décembre, au Qatar pour le deuxième jour de la Coupe du monde. (AFP)

Au lendemain de la cérémonie d'ouverture de cette Coupe du monde au Qatar (20 novembre-18 décembre), le football bat son plein à Doha et dans ses alentours. Que ce soit sur les terrains, sur lesquels trois rencontres se jouaient lundi 21 novembre, ou en dehors, voici les informations à retenir de cette journée. 

La démonstration anglaise au terme de 117 minutes de jeu, les Pays-Bas assurent, premier nul

Le premier carton de ce Mondial est signé du sceau de l'Angleterre. Dans le sillage d'un Bukayo Saka en feu, auteur d'un doublé, les hommes de Gareth Southgate ont déroulé face à de faibles Iraniens pour s'imposer (6-1) et prendre logiquement la tête de leur groupe B, au terme d'un match qui aura duré au total 117 minutes avec tout le temps additionnel, soit le match le plus long dans une Coupe du monde (hors prolongation) depuis 1966. Dans le choc du jour entre le Sénégal et les Pays-Bas (groupe A), ce sont les hommes de Louis Van Gaal qui ont pris le dessus en fin de rencontre grâce à des buts de Cody Gakpo et Davy Klaassen (2-0). Sans Sadio Mané, les Sénégalais vont devoir se reprendre pour espérer se qualifier et sont dans l'obligation désormais de gagner contre le Qatar mais aussi l'Equateur. Dans le dernier match du jour, Etats-Unis et pays de Galles se sont neutralisés (1-1) pour enregistrer le premier match nul de cette Coupe du monde.

Les brassards de la honte

Menacées de "sanctions sportives" par la Fifa si leurs capitaines arboraient durant le Mondial 2022 le brassard multicolore "One Love", les sept équipes européennes encore engagées dans cette campagne contre les discriminations, ont préféré renoncer lundi à ce geste symbolique. Ce petit bout de tissu avec un cœur rempli de six bandes colorées, censées symboliser l'inclusion et la diversité, aura été l'une des "stars" de l'avant Mondial disputé dans un pays, le Qatar, très critiqué pour le sort qu'il réserve aux personnes LGBT. Comme les relations sexuelles hors mariage, l'homosexualité y est criminalisée. La perspective de sanctions financières n'avait pas dissuadé les réfractaires, mais celle de sanctions sportives, sous la forme d'un carton jaune au capitaine, ont fini par les convaincre de jeter l'éponge, non sans amertume.

Les Iraniens boudent leur hymne

Les onze joueurs iraniens se sont abstenus de chanter leur hymne national avant leur premier match du Mondial 2022, entamé sur une déroute contre l'Angleterre (2-6), lundi à Doha. Leur capitaine Alireza Jahanbakhsh avait expliqué que les joueurs décideraient "collectivement" de chanter ou non l'hymne de la République islamique en signe de soutien aux victimes des manifestations durement réprimées dans leur pays. Les joueurs ont gardé le silence et présenté un visage totalement impassible. Diminué physiquement, la star de l'équipe Sardar Azmoun, qui avait dénoncé la répression sur les réseaux sociaux, est entrée en jeu en seconde période.

Grealish, les vagues du cœur 

Auteur du sixième but de l'Angleterre lors de la victoire 6-2 contre l'Iran, lundi, Jack Grealish a dédié son but à Finlay, 11 ans, atteint d'infirmité motrice cérébrale, à qui il avait promis une célébration spéciale. Servi en retrait par Callum Wilson, Grealish n'a eu presque qu'à pousser le ballon pour marquer le but du 6-1, mais il n'a pas oublié d'agiter les bras en faisant des vagues, près du poteau de corner, comme le lui avait demandé le jeune garçon lors de leur rencontre peu avant le Mondial.

Messi, clap de fin

L'attaquant argentin Lionel Messi a réaffirmé lundi, en conférence de presse, que le Mondial 2022 au Qatar sera certainement sa dernière Coupe du monde, après les quatre éditions qu'il a déjà disputées avec l'Argentine en 2006, 2010, 2014, et 2018, sans jamais en gagner aucune. "Ce sera sûrement mon dernier Mondial, ma dernière opportunité d'atteindre ce grand rêve que l'on a tous", a déclaré Messi en conférence de presse, à la veille du premier match de l'Argentine dans la compétition contre l'Arabie saoudite mardi (11 heures). L'attaquant du Paris Saint-Germain avait déjà confié dans un entretien à ESPN le 6 octobre dernier que le Mondial au Qatar serait "sûrement" son dernier.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.