Cinéma : rencontre avec Pedro Almodovar, un cinéaste qui bouscule les tabous
En 40 ans, il est devenu la star internationale du cinéma espagnol. Vingt-trois films et toujours l’envie de bousculer et de provoquer en parlant du désir, de la religion ou de l’homosexualité. Dans La Chambre d’à côté, il réunit Julianne Moore et Tilda Swinton dans une histoire d’amitié à la vie à la mort et lance un vibrant plaidoyer en faveur de l’euthanasie.
“Partout dans le monde et notamment en Espagne, où l’euthanasie a été légalisée il y a quatre ans, il y a des problèmes d’éthique avec les catholiques pratiquants. Pour eux, Dieu a donné la vie et il est le seul à pouvoir l’enlever”, explique le réalisateur espagnol. Dans son dernier film, la question de la fin de vie est centrale. Pedro Almodovar poursuit : “Pour tous ceux qui souffrent et qui sont condamnés, le suicide assisté est la seule issue possible. Il faut que les politiques traitent ce sujet de façon plus humaine”.
Un cinéma marqué de l’empreinte des femmes
“J’ai passé toute mon enfance entouré de femmes. Elles ont fait toute mon éducation, je leur dois tout”, explique le réalisateur. Sa mère notamment, écrivain public de profession, lui a laissé un souvenir indélébile : “Quand ma mère écrivait des lettres pour ses voisins, elle ajoutait plein de choses qui n'existaient pas. Elle inventait des trucs beaucoup plus sympathiques que ce qu’il y avait d’écrit. (...) Elle avait raison, la fiction rend plus belle la réalité et surtout la rend plus supportable”, raconte-t-il.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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