A New York, les délinquants sexuels sont interdits de jouer à "Pokémon Go"

Certains utilisateurs de l'application Pokémon Go ne sont pas les bienvenus. Le gouverneur de l'Etat de New York a enjoint les services de probation d'interdire à près de 3 000 délinquants sexuels de jouer au célèbre jeu, afin de "protéger les enfants de New York". Dans ce jeu prisé du jeune public, il est en effet possible de localiser d'autres joueurs, ce qui pourrait en faire un outil potentiel pour les prédateurs sexuels, selon le gouverneur Andrew Cuomo.

We directed @NYSDOCCS to restrict sex offenders on parole from playing Pokémon GO and similar games: https://t.co/WpL19oEswq

— Andrew Cuomo (@NYGovCuomo) 1 août 2016

Un courrier adressé au concepteur de l'application, Niantic

Andrew Cuomo vise les personnes condamnées pour des délits à caractère sexuel qui ont purgé leur peine mais restent fichés, précise un communiqué (en anglais), publié lundi 1er août. Le gouverneur a également écrit (en anglais) au concepteur Nantic, afin de lui demander d'empêcher les anciens délinquants sexuels de jouer à Pokémon Go. Avant cette décision, deux élus du Sénat de New York ont expliqué que des enfants avaient utilisé l'application, sans le savoir, près du domicile de délinquants sexuels fichés, voire chez l'un d'entre eux.

Aux Etats-Unis, toutes les personnes condamnées pour des délits à caractère sexuel sont inscrites dans un fichier dédié. Elles doivent s'assurer que les informations les concernant, notamment l'adresse, sont à jour. "A mesure que la technologie évolue, nous devons nous assurer que ces avancées n'offrent pas de nouvelles possibilités à de dangereux prédateurs de s'en prendre à d'autres victimes", a déclaré Andrew Cuomo. Il a également demandé au département pénitentiaire et de probation d'interdire aux délinquants sexuels de jouer à d'autres jeux "similaires" à Pokémon Go.