Un homme tue un fidèle et en blesse un autre dans une mosquée d'Arras
Selon le procureur de la République, cet acte était "plutôt causé par des troubles du comportement plutôt que par quelque autre motif que ce soit", l'auteur présumé des faits étant un fidèle de la moquée.
Un homme a été interpellé vendredi 16 mars en début de soirée après être entré peu avant 19 heures dans une mosquée d'Arras (Pas-de-Calais). Muni d'un gourdin en bois, il y a tué un fidèle et blessé gravement un autre, d'après la police. Selon des sources concordantes, l'auteur présumé de l'agression est un jeune musulman pratiquant qui fréquentait cette mosquée, et aurait des "antécédents psychiatriques".
L'homme tué était âgé de 73 ans. L'autre a été grièvement blessé à la tête et hospitalisé, selon le procureur de la République qui a indiqué que les faits s'étaient produits sans autre témoin. Le magistrat a également évoqué "un acte plutôt causé par des troubles du comportement plutôt que par quelque autre motif que ce soit".
Il "rigolait en pleine prière"
Selon le président régional de la Grande Mosquée de Paris, l'auteur de l'agression "avait eu une attitude anormale pendant la prière et on lui avait demandé de ne plus revenir à la mosquée", mais celui-ci est "revenu aujourd'hui". Le quotidien régional La Voix du Nord affirme de son côté que le suspect avait déjà brûlé un tapis de prière il y a deux ans.
"C'est toute la communauté musulmane qui est traumatisée", a déclaré un fidèle de la mosquée. "Il faut qu'il arrive un drame pour se demander que faisait un déséquilibré ici et pas à l'hôpital. Ce qui s'est produit aurait pu être plus grave parce qu'il fréquentait aussi la médiathèque, où il y a des enfants", a-t-il dit. Un autre fidèle a expliqué que le jeune homme avait un "comportement un peu loufoque", qu'il lui arrivait de "rigoler en pleine prière". Selon lui, "sa femme est partie avec sa fille depuis 6-7 ans et il parle toujours de sa fille".
Guéant dénonce un "assassinat répugnant"
Peu de temps après le drame, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a dénoncé l'"assassinat" de la victime. Il a également fait part de sa "très grande émotion", "d'abord parce qu'il s'agit d'un acte d'une sauvagerie inouïe et ensuite parce qu'un assassinat dans un lieu de culte est particulièrement répugnant".
"Les premières indications dont je dispose, c'est qu'il s'agit de l'acte d'une personne qui avait déjà des antécédents psychiatriques", a-t-il poursuivi. Il a fait "part à toute la communauté musulmane d'Arras et plus généralement à la communauté musulmane de France de l'indignation du gouvernement".
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