1er-Mai : comment expliquer les violences et les dégradations ?
Les violences qui ont marqué la journée du 1er-Mai à Paris laissent plusieurs questions en suspens. Qui sont les casseurs ? Comment ont-ils pu être si organisés ? Les forces de l'ordre sont-elles intervenues à temps ? Voici quelques éléments de réponse.
Vêtus de noir, masqués, cagoulés : en tête du cortège de la manifestation du 1er-Mai, hier à Paris, se trouvaient 1 200 individus prêts à en découdre. Mais qui étaient-ils, ces casseurs organisés et à qui il est difficile pour les médias de décrocher une parole ? Ils se disent anarchistes, militants anticapitalistes. Les équipes de France 2 ont reconnu quelques visages qui avaient pris part aux affrontements à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) quelques semaines plus tôt. Certains sont étudiants, d'autres parlaient allemand. Les profils sont différents, rassemblés au même endroit, au même moment, le groupe est organisé.
La police a-t-elle failli ?
Au lendemain des violences, la polémique enfle : la police aurait-elle dû intervenir plus tôt ? Le groupe ne s'est pas rassemblé au niveau de la place de la Bastille, point de départ de la manifestation, mais plus loin, sur le pont d'Austerlitz. Peu de filtrage ont été réalisés en amont, les casseurs ont pu entrer avec des piolets notamment. Dès la soirée du 1er-Mai, le Premier ministre a défendu la stratégie des forces de l'ordre et son bilan : pas de blessé grave, quelques blessés légers.
Lorsque les CRS ont décidé d'intervenir (plusieurs canons à eau et 1 500 policiers), en fin d'après-midi, la plupart des dégradations avaient déjà été commises. Certains estiment que le dispositif n'est pas suffisant. Gérard Collomb promet désormais de revoir les effectifs. Plus de 200 personnes ont été interpellées, 109 sont en garde à vue, principalement des étudiants et des lycéens. Difficile de savoir qui a commis précisément les dégradations.
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