1er-Mai : polémique sur la stratégie policière
Beaucoup de questions subsistent au lendemain des manifestations du 1er-Mai sur l'intervention policière. Aurait-on pu éviter toutes ces violences et dégradations ?
Les casseurs qui s'en prennent à des vitrines, des black blocs brulent des voitures sans être inquiétés. Au lendemain de la manifestation, la polémique enfle, et interroge : comment 1 200 casseurs ont-ils pu se regrouper en tête du cortège des mlanifestations du 1er-Mai et souvent armés ? Pour les syndicats de police, certains, venus de province ou d'Europe, auraient pu être identifiés. 22 compagnies de CRS étaient mobilisées pour disperser ces black blocs, avec grenades lacrymogènes et canons à eau. Dispositif suffisant, selon la préfecture.
"Soit on bouge trop vite, soit on bouge pas assez vite"
Alors les forces de l'ordre sont-elles intervenues trop tard ? Ce mercredi 2 mai au matin, le préfet Michel Delpuech a rappelé qu'il a souhaité avant tout préserver la sécurité de ses hommes. Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. L'opposition dénonce un manque d'autorité. Alors y a-t-il eu laxisme face aux black blocs ? En visite hier au commissariat du 13e arrondissement de Paris, le premier ministre a souhaité couper court à toute polémique : "Soit on bouge trop vite, soit on bouge pas assez vite. (...) Il y a toujours des spécialistes, il y a des professionnels de la polémique. Ils ne savent pas ce que c'est que votre métier, mais ils savent faire une polémique", a ironisé Édouard Philippe. Ce matin, le ministre de l'Intérieur est retourné sur les lieux des affrontements. Il considère lui aussi que le dispositif d'hier était suffisant, mais annonce néanmoins plus de forces de l'ordre pour les prochaines manifestations.
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