En Chine, un serial killer vendait la chair de ses victimes sur le marché
Un habitant de la province du Yunnan, dans le sud du pays, est soupçonné d'avoir tué une vingtaine d'hommes pour revendre leur chair en la faisant passer pour de la viande d'autruche.
Un homme suspecté d'avoir tué près d'une vingtaine de jeunes gens dans la province du Yunnan, avant de vendre leur chair sur un marché, a été arrêté fin avril, ont indiqué plusieurs médias, vendredi 25 mai. Cet homme les aurait tués, puis dépecés, et aurait vendu une partie de leur chair comme de la "viande d'autruche" sur le marché de son village. Le reste des cadavres aurait été donné à ses chiens.
Zhang Yongming, 56 ans, un repris de justice, a été arrêté fin avril dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un jeune homme de 19 ans, selon le site Guangxi News. Les enquêteurs ont découvert à son domicile du village de Nanmen le téléphone portable et la carte bancaire de la victime, selon le journal. Le site ajoute que la police redoutait de faire des découvertes macabres, dix-sept jeunes hommes ou adolescents ayant disparu de la localité ces dernières années.
Globes oculaires et censure
D'après le quotidien de Hong Kong The Standard, la police a découvert au domicile du suspect des dizaines de globes oculaires conservés dans des bouteilles de liqueur. Les enquêteurs ont également retrouvé des morceaux de chair, apparemment humaine, pendus dans la maison pour être séchés.
Le gouvernement, qui a demandé que cette affaire soit réglée au plus vite, semble entretenir une censure particulière sur ce fait divers. Le cannibalisme est un sujet hautement sensible en Chine, où il a été pratiqué lors du Grand Bond en avant, à la fin des années 1950, épisode dramatique du maoïsme ayant entraîné des famines et des dizaines de millions de morts. Des cas plus rares de "cannibalisme politique" ont pu être observés lors de la révolution culturelle (1966-1976), où des corps d'ennemis de la révolution communiste ont été consommés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.