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La survie s'améliore pour la plupart des cancers

C'est le constat fait dans un rapport rendu public jeudi. Il porte sur plus de 420 000 personnes diagnostiquées entre 1989 et 2007.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une mammographie numérique à tomosynthèse, à Besançon (Doubs), le 26 septembre 2011.  ( MAXPPP)

Trois jours après la Journée mondiale contre le cancer, voilà de quoi positiver un peu. La survie s'améliore pour la plupart des cancers, constate un rapport rendu public jeudi 7 février par l'Institut national du cancer et l'Institut de veille sanitaire. Il porte sur plus de 420 000 personnes diagnostiquées entre 1989 et 2007. 

Cette amélioration peut être attribuée aux progrès des traitements pour certains cancers mais aussi, pour une grande part, à un diagnostic plus précoce facilitant souvent la prise en charge. Voici ce qu'il faut retenir de cette étude.

La survie varie selon la localisation du cancer

Ce document de 409 pages le confirme : la survie des personnes atteintes de cancers varie considérablement selon la localisation de la tumeur : dix ans après un diagnostic, la survie varie ainsi en moyenne de 1% pour le cancer de la plèvre, appelé mésothéliome, à 93% pour le cancer du testicule.

Moins de mortalité chez les femmes

Les cancers de mauvais pronostic (survie à dix ans inférieure à 33%, tels que les cancers du poumon, de l'œsophage, du foie...) représentent 40% des cancers chez les hommes et seulement 16% chez les femmes. Les cancers de bon pronostic (survie à dix ans supérieure ou égale à 66%) représentent 52% des cancers chez les femmes et seulement 28% chez les hommes.

Le cancer le plus fréquent chez les femmes, le cancer du sein, est en effet "de bon pronostic" (53 000 nouveaux cas estimés en 2011). La survie nette (hors autres causes de décès) est de 86% cinq ans après le diagnostic et de 76% dix ans après. Toutefois, du fait de sa fréquence, il reste la première cause de décès par cancer chez la femme.

Par ailleurs, pour un même cancer, les femmes ont souvent une survie supérieure à celle des hommes.

De grands progrès pour le cancer de la prostate

Pour ce cancer (71 000 nouveaux cas en 2011), le rapport évoque une amélioration "majeure" de la survie cinq ans après le diagnostic. Elle est passée de 70% pour les cas diagnostiqués en 1990 à 90% pour ceux diagnostiqués en 2002. Le pronostic du cancer colorectal (40 500 nouveaux cas estimés en 2011) s'est également amélioré, la survie passant de 53% en 1990 à 57% cinq ans après le diagnostic.

Malgré les progrès, il reste des cancers de mauvais pronostic, tels que les cancers associés au tabac et à l'alcool (cancers du poumon ou des voies aéro-digestives supérieures). Le pronostic du cancer du poumon (en 2011, 39 500 nouveaux cas dont 12 000 femmes) reste parmi les plus sombres, avec une survie de 14% cinq ans après le diagnostic (13% pour les hommes, 18% pour les femmes) et de 9% dix ans après (9% pour les hommes, 12% pour les femmes).

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