Une crèche de Noël retirée du conseil général de Vendée au nom de la laïcité
Le tribunal administratif de Nantes, saisi par un libre penseur, a ordonné le retrait de cette installation dans ce lieu public.
Pas de cadeau pour la crèche de Noël installée dans le hall du conseil général de Vendée. Cette installation a été retirée au nom du principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat, comme l'a décidé le tribunal administratif de Nantes (Loire-Atlantique).
"Il s'agit d'une crèche de la nativité, donc c'est un emblème religieux, d'une religion particulière [en l'occurrence, la religion catholique], a déclaré Jean Regourd, président de la fédération de la Libre pensée de Vendée, qui avait saisi le tribunal. A priori, elle ne respecte pas ce que doit être la neutralité des bâtiments publics, de l'Etat donc, et ne respecte pas la liberté de conscience d'un citoyen qui, rentrant au conseil général, se voit quasiment imposer un emblème religieux et caractérisé comme tel."
Le conseil général va faire appel
Jean Regourd avait saisi le tribunal administratif de Nantes en 2012, après avoir constaté la présence d'une crèche en décembre 2010 lors d'une visite aux archives au siège du département. Il avait envoyé plusieurs courriers restés sans réponse au conseil général pour demander le retrait de cette crèche, au nom de la loi de 1905 et du principe de laïcité, a-t-il expliqué mardi 2 décembre lors d'une conférence de presse.
La loi de 1905 "interdit (...) d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions", a-t-il rappelé.
"Le respect de la laïcité n'est pas (...) l'abandon de toutes nos traditions et la coupure avec nos racines culturelles. Faudrait-il interdire les étoiles dans les guirlandes de Noël qui décorent nos rues en ce moment, sous prétexte qu'il s'agit d'un symbole religieux indigne d'un espace public ?", a réagi dans un communiqué le conseil général de la Vendée, annonçant qu'il "fera appel de la décision du tribunal administratif".
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