Ours Micha : le couple poursuivi pour "sévices graves" relaxé par la justice
Le dresseur a toutefois été condamné à 4 mois de prison avec sursis et 150 euros d'amende, notamment pour "ouverture non autorisée d'établissement détenant des animaux non domestiques".
Le dresseur d’ours qui était poursuivi devant la justice pour "sévices graves ou acte de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé ou captif" et "mauvais traitements envers un animal placé sous sa garde" a été relaxé le mercredi 1er septembre par le tribunal de Blois, indique France Bleu Mayenne. Il était notamment propriétaire de l’ours Micha, mort en novembre 2019 et de deux autres ours Bony et Glasha, ainsi que plusieurs perroquets et singe.
Alexandre Poliakov est néanmoins condamné à quatre mois de prison avec sursis et 150 euros d'amende, notamment pour "ouverture non autorisée d'établissement détenant des animaux non domestiques" et "exploitation d'établissement détenant des animaux d'espèces non domestiques sans certificat de capacité".
Les deux ours, Bony et Glasha, avaient été retirés à leurs propriétaires par la préfecture du Loir-et-Cher après la constatation de plusieurs lésions. Bony est actuellement au Refuge de l’Arche à Château-Gontier (Mayenne). L’autre, Glasha est dans une association en Allemagne.
Les réquisitions du parquet n'ont pas été suivies
Le parquet de Blois avait requis le 12 mai 2021 un mois de prison avec sursis contre la propriétaire de 65 ans et quatre mois ferme pour le propriétaire de 56 ans, ainsi que l'interdiction définitive de détenir des animaux.
Lors de l’audience qui s'est tenue en mai dernier, les conditions d'accueil et de soins des ours, Bony et Glasha, ont été étudiées. Pour le parquet, il y avait une "absence durable de prise en charge" des animaux. Aucun vétérinaire n'a pu examiner Mischa entre 2011 et 2019 alors qu'il souffrait de griffes trop longues, d'une parasitose et de plusieurs tumeurs. Les ours n'étaient pas soignés. Leurs tanières n'étaient pas adaptées. Le dresseur avait reconnu qu'il était "possible" que lui et sa femme ne soient pas en capacité de s'occuper de ces animaux.
L’affaire avait été mise en délibérée. Les magistrats n’ont finalement pas suivi les réquisitions du ministère public.
L’association One Voice qui avait porté plainte pour maltraitance évoque son incompréhension.
Il y a eu une enquête très longue et là on arrive à dire qu'on peut maltraiter des animaux sauvages. Si des chats ou des chiens avaient été maltraités, il y aurait eu une condamnation. C'est très préoccupant
Muriel Arnal, porte-parole de l'association One VoiceFrance Bleu Mayenne
Le couple a déjà été condamné pour des infractions liées à l'exploitation des animaux en 2013.
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