: Vidéo Dans les Pyrénées, la consanguinité, un enjeu qui pèse sur les ours bruns
S’ils espèrent pouvoir croiser sa route, Pierre-Luigi Lemaitre et Geoffrey Darmani recherchent surtout des poils d’ours bruns accrochés à l’écorce des arbres des montagnes pyrénéennes. “Les ours vont agripper l’arbre pour pouvoir se frotter. Cela leur permet de communiquer avec leurs congénères” décrit Geoffrey Darmani. Les deux experts ne se disent “ni anti ni pro” ours bruns, leur mission est “scientifique” afin de “permettre aux gestionnaires de prendre des décisions” déclare Pierre-Luigi Lemaitre. Grâce à un traitement ADN, ils établissent chaque année des liens de parenté entre les ours et évaluent leur nombre total.
Une consanguinité qui augmenterait depuis 2006
Si dans les années 1990, l’ours brun était menacé de disparition dans les Pyrénées, son taux d’accroissement est redevenu aujourd’hui “normal” grâce à une mission de lâchers quelques années plus tard, explique Pierre-Luigi Lemaitre. Il y aurait actuellement au minimum 76 ours bruns dans les Pyrénées.
En revanche, “le gros enjeu sur la population pyrénéenne”, c’est la consanguinité “qui augmente depuis 2006” affirme Pierre-Luigi Lemaitre. Si “l’espèce a de très faibles chances de s'éteindre dans les Pyrénées sur les 30 prochaines années”, la consanguinité présente des risques potentiels sur la fécondité et la baisse de résistance à certaines maladies. “Donc, la solution par rapport à ça, ça va être de ramener de la diversité génétique. Il faut pouvoir ramener des individus. Ceci étant, aujourd'hui, on n'a pas d'estimation sur cette viabilité génétique. Donc, potentiellement, elle peut être suffisante aussi” conclut Pierre-Luigi Lemaitre.
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