: Vidéo Ours dans les Pyrénées : François de Rugy condamne les barrages et affirme que la réintroduction sera faite "de la meilleure façon qu'il soit"
Invité sur franceinfo, François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire, confirme jeudi que deux ourses seront relâchées dans les Pyrénées-Atlantiques "courant octobre".
Invité sur franceinfo, François de Rugy a assuré jeudi 4 octobre qu'il ne se "déroberait pas", malgré les "difficultés", et que deux ourses slovènes seront effectivement relâchées au moyen d'un hélicoptère par l'Office national des forêts et de la chasse dans les Pyrénées-Atlantiques. "Il y a des personnes qui se croient autorisées à faire des barrages sur les routes, à me menacer avec des fusils, a déploré le ministre. Ce sont des attitudes inacceptables. Je comprends les mécontentements et même la colère. C'est un sentiment qui existe, mais qui ne justifie pas tout. Donc nous continuerons. Même quand il y a des difficultés, je ne me dérobe pas."
François de Rugy a confirmé qu'il y avait un créneau pour cette réintroduction "dans les quinze premiers jours d'octobre" mais sans donner plus de détails, alors que certains éleveurs affirment jeudi que les ourses ont déjà été relâchées. Il n'a pas livré plus d'informations sur la méthode de transport des deux animaux, des témoins, dont l'envoyé spécial de franceinfo, affirmant avoir vu sur place un hélicoptère passer, transportant une caisse : "Ce sera fait de , tranquillement, pour qu'on ne cède pas à des pressions, à des menaces ou à des barrages." Le ministre a par ailleurs confirmé que cette réintroduction coûterait 350 000 euros.
"Je connais les difficultés, les tensions"
Le 20 septembre, le ministre de la Transition écologique et solidaire avait confirmé leur réintroduction courant octobre. Face à la grogne des opposants à la réintroduction de l'ours, François de Rugy avait assumé l'annonce de sa décision lors d'un déplacement à Pau (Pyrénées-Atlantiques) : "Je connais les difficultés, les tensions et je ne me dérobe donc pas. Le dialogue ne permet pas toujours de mettre tout le monde d'accord. Si on attend de mettre tout le monde d'accord pour décider, on ne décide jamais rien." Il avait affirmé que "la population d'ours dans les Pyrénées sera viable une fois cette réintroduction faite".
Plusieurs ONG avaient salué cette décision, comme le WWF qui y a vu "un signal fort de la volonté du gouvernement d'enrayer la disparition du vivant sur le territoire français".
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