"À notre arrivée, on ne nous a pas laissé entrer dans notre hôtel" : les clients de Thomas Cook en voyage à l'étranger dans l'attente et l'incertitude
Le plus vieux voyagiste au monde a annoncé sa faillite lundi. Les autorités ont lancé dans la foulée un rapatriement sans précédent de ses quelque 600.000 clients. Pour les touristes déjà partis, les vacances tournent au cauchemar.
Au total, 600 000 personnes à travers le monde seront à rapatrier après la faillite de Thomas Cook. Parmi eux, au moins 10 000 Français sont actuellement pris en charge par les filiales de Thomas Cook dans plusieurs pays. C'est le cas de Cynthia, elle est bloquée avec sa fille de deux ans et son conjoint sur l'île de Corfou en Grèce. "On a décollé de Roissy après l'annonce de la faillite", explique-t-elle.
À notre arrivée en Grèce, on ne nous a pas laissé entrer dans notre hôtel et on nous a demandé de payer l'intégralité de notre séjour par carte bancaire.
Cynthiaà franceinfo
Selon Cynthia, "l'hôtelier nous a dit qu'il fallait payer 150 euros par jour. Ce matin, c'était un autre tarif. On a un peu l'impression qu'on est face à un marchand de tapis". "Pour le moment, on n'a rien payé car ça reviendrait pour nous à payer deux fois", explique-t-elle. La cliente dit désormais attendre des nouvelles de Thomas Cook : "On n'a pas d'autre choix que d'attendre dans le hall de l'hôtel."
Dans l'attente d'un rapatriement
Dans la très touristique ville d'Hammamet sur la côte tunisienne, beaucoup de clients sont passés par Thomas Cook pour leur réservation. Mais la plupart des touristes ont décidé de ne pas s'inquiéter, en continuant à se prélasser au soleil face à la mer. "On a appris que notre gouvernement avait préparé une centaine d'avions pour rapatrier les gens", explique un Britannique qui "attend de voir ce qu'il va se passer".
À côté de ce couple, des touristes belges sont plus préoccupés. "Que faut-il faire ? Faut-il de l'argent pour être rapatrié ?", s'interroge cette femme qui "panique un peu". Les touristes ont peu d'informations les concernant, mais ce qui les inquiète avant tout, c'est le sort qui sera réservé aux Tunisiens. "Ils commençaient à relever la tête suite aux attentats d'il y a quelques années. Aujourd'hui, cela risque de nouveau d'éloigner les touristes étrangers", conclut cette touriste belge.
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