: Vidéo La traversée de la Manche à la nage, une mode dangereuse
Une Britannique est morte, dimanche, en tentant de traverser la Manche à la nage. Comme elle, de nombreux amateurs se jettent à l'eau, au mépris des nombreux risques.
Elle est morte à moins de deux kilomètres des côtes françaises, en baie de Wissant (Pas-de-Calais). Une Britannique de 34 ans, qui tentait de traverser la Manche à la nage, s'est retrouvée en difficulté, dimanche 14 juillet. Alertés par le bateau qui l'accompagnait, les secouristes de la plage l'ont vite rejointe en Zodiac. Du personnel paramédical anglais lui prodiguait déjà des massages cardiaques.
"On était réquisitionnés par le Cross [Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage] aux alentours de 17h30 pour pouvoir prendre notre défibrillateur qui était opérationnel et l'utiliser sur une victime en arrêt cardio-respiratoire, à environ 1 800 mètres, en face de notre poste de secours", précise Rudolph Giolet, chef de poste de la Société nationale de sauvetage en mer. Hélitreuillée par la marine nationale vers l'hôpital de Boulogne, la nageuse est morte en début de soirée.
Epuisement, hypothermie et trafic maritime
La traversée de la Manche est interdite au départ de la France. Mais en Angleterre, deux associations sont agréées pour organiser ces traversées. Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage du cap Gris-Nez recensait dimanche onze tentatives en cours. Pour que leur traversée soit homologuée, les nageurs n'ont pas le droit de porter une combinaison. La traversée dure entre douze et quatorze heures, une durée qui engendre épuisement et hypothermie, sans compter les risques dûs au trafic maritime.
"Onze nageurs qui traversent la Manche, c'est l'équivalent de onze piétons qui traversent une autoroute où les véhicules roulent à 130 km/h", résume Michel Goron, directeur du Cross. Une enquête a été confiée à la gendarmerie pour éclaircir les circonstances de la mort de la nageuse.
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