: Vidéo Nouvel An : la tradition du gui en perte de vitesse
France 3 s'intéresse aux traditions qui accompagnent la nouvelle année. Ce 2 janvier, coup de projecteur sur le gui.
Le gui est une plante sacrée, symbole de prospérité. À Montcuit (Manche), François Derouck, horticulteur à la retraite, récolte du gui, qu'il neige, qu'il pleuve ou qu'il vente. S'il en a même fait un petit commerce, il le cueille désormais par tradition. "Ça rappelle le jeune temps", explique-t-il au micro de France 3. La tradition du gui se perd, inexorablement. Dans la Manche, Guy Dolbet est l'un des derniers à le vendre en bouquet. Voilà 30 ans, on débarrassait les pommiers de leur gui, considéré comme un parasite.
Des exportations vers l'Angleterre
Dans les années 70, la France exportait une dizaine de tonnes de gui en Angleterre où vit toujours cette tradition celtique. Il fleurit au milieu de l'hiver et incarne le renouveau, symbole de prospérité et de fertilité. "La tradition, c'est qu'il fallait le couper avec une serpe en or et il fallait qu'il tombe sur un drap blanc. C'est celui-là qui portait le plus bonheur", explique Valérie Dolbet. Les bouquets emballés par la famille Dolbet partent à Rungis (Val-de-Marne). On trouve encore du gui chez les fleuristes, mais seulement durant une dizaine de jours, au moment du Nouvel An. En effet, certains Français sont encore heureux de suspendre le bouquet de gui au-dessus de la porte. Une bonne excuse pour demander un baiser...
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