A la Réunion, Hollande annonce 30 mesures contre le chômage sur l'île
L’accueil a été moins chaleureux qu’il y a deux ans lorsqu’il était venu en candidat. Le président de la République est arrivé ce jeudi à la Réunion, première étape de son déplacement de trois jours dans l’Océan Indien. L’île qui avait voté à plus de 70% pour lui en 2012 garde le triste record du chômage avec 30% de la population active, et 60% des jeunes, privée d’emploi. S’il n’est pas nécessaire, selon François Hollande, "d’inventer des politiques différentes" pour la Réunion, il a reconnu qu’il fallait en faire plus et davantage compte tenu de la spécificité de l’île. Le président de la République a donc annoncé une trentaine de mesures en faveur de l’île.
Le CICE plus favorable pour les entreprises d’outre-mer
Parmi elles, le chef de l’Etat a annoncé que le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), qui consiste en une réduction d’impôt calculée sur la masse salariale, sera porté à 9% pour les entreprises de la Réunion, comme dans les autres départements d’outre-mer, contre 6% en métropole. Idem pour le crédit d’impôt recherche (CIR), qui atteindra 50% dans les départements d'outre-mer contre 30% dans l'Hexagone.
Les "emplois d’avenir" seront financés à 90% par l’Etat
Le président de la République souhaite également donner un coup de pouce aux "emplois d’avenir" sur l’île. Alors qu’en métropole les collectivités locales ou associations doivent participer au financement de ces emplois à hauteur de 25%, les employeurs réunionnais n’auront qu’à financer 10% de la charge, a précisé le chef d'Etat.
La création d’une classe préparatoire aux concours administratifs
Afin de lutter contre le chômage, particulièrement celui des jeunes, François Hollande a annoncé une dizaine de mesures visant à favoriser l’emploi local des Réunionnais. Une classe préparatoire aux concours administratifs devrait notamment être créée et permettre aux Réunionnais d’accéder aux postes à responsabilité de la fonction publique.
Soutien de la France à la filière sucrière
Menacée par la suppression de quotas à l’horizon 2017 et la libéralisation du marché, la filière sucrière représente 18.000 emplois directs et indirects. Face aux inquiétudes, le chef d’Etat a annoncé, depuis l’usine de sucre de canne de Bois-Rouge, dans l’est de l’île, 38 millions d’euros d’aides supplémentaires au 80 millions avaient été alloués à la filière dans le département.
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