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Armée : la France procède a son premier essai d'un prototype de planeur hypersonique

Le V-Max, un planeur hypersonique qui a terme pourrait emmener une charge explosive, voire nucléaire, a été monté sur une fusée-sonde et tiré lundi soir.
Article rédigé par Eric Biegala
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Premier tir d'essai de fusée sonde emportant le démonstrateur de planeur hypervéloce Vmax (Capture d'écran Twitter). (Direction générale de l'armement)

La France a procédé au premier essai d'un prototype de planeur hypersonique, a annoncé mardi 27 juin la Direction générale de l'armement (DGA). L'engin a été tiré lundi soir depuis le centre d'essai de Biscarosse dans les Landes. Un essai qui avait laissé d'inhabituelles traces blanches dans le ciel du Sud-Ouest.

Le V-Max (pour Véhicule manœuvrant expérimental), un planeur hypersonique qui, à terme, pourrait emmener une charge explosive, voire nucléaire, a été monté sur une fusée-sonde et tiré lundi soir aux alentours de 22 heures. Le planeur qui peut atteindre des vitesses hypersoniques – au-delà de mach 5 (6 000 km/h) – est également manœuvrant : il peut changer de direction à très grande vitesse, ce qui en fait un vecteur beaucoup plus difficile à intercepter qu'un missile balistique classique. Construit par le groupe aérospatial ArianeGroup, le V-Max – qui n'est pour le moment qu'un démonstrateur (un prototype) – devrait faire l'objet d'une seconde version, le V-Max 2, qui devrait être testé en 2024 ou 2025, selon le conseiller militaire d'ArianeGroup.


Pour le moment, seuls la Chine, les États-Unis et dans une moindre mesure la Russie ont procédé à des essais de planeurs hypersoniques. Et seule la Russie a pour le moment employé des armes hypersoniques au combat, à l'occasion de la guerre en Ukraine. Les résultats sont mitigés : la plupart des vecteurs russes ont été interceptés par les défenses sol-air ukrainiennes.

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