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Hélicoptères Caracal : coup de froid diplomatique entre la France et la Pologne

François Hollande a décidé vendredi 7 octobre d'annuler sa visite à Varsovie, qui devait avoir lieu la semaine suivante. En cause : la rupture des négociations par la Pologne sur un contrat d'achat d'hélicoptères Caracal d'Airbus Helicopters.

Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un hélicoptère militaire Caracal, le 29 juin 2015 (IROZ GAIZKA / AFP)

La France ne dècolère pas contre la Pologne. Mardi 4 octobre, Varsovie signifiait qu'elle mettait fin aux discussions exclusives entamées il y a un an et demi avec Airbus pour l'achat de cinquante hélicoptères militaires Caracal. La perte de ce contrat évalué à 2,4 milliards d'euros d'euros est un coup dur pour le constructeur et l'État français. Quelques jours plus tard, vendredi 7 octobre, le président de la République François Hollande a annoncé qu'il annulait sa visite en Pologne, prévue la semaine suivante.

Des répercussions diplomatiques, juridiques et économiques

À Varsovie, le gouvernement fait savoir que les investissements compensatoires prévus dans le contrat avec Airbus étaient insuffisants. Mais selon une source française proche du dossier, la décision est avant tout politique, l'exécutif polonais actuel n'ayant cessé de contester les choix du précédent cabinet. L'accord sur les hélicoptères Caracal avait été conclu par le précédent gouvernement, battu aux législatives d'octobre 2015 par le parti eurosceptique Droit et Justice (PiS)

Cette déconvenue aura des répercussions diplomatiques et juridiques, indiqué également cette source. Airbus Helicopters, qui avait commencé à assembler une dizaine d'appareils et fait travailler une centaine d'ingénieurs sur ce contrat, serait en droit des réclamer un dédommagement à Varsovie. D'autant que le carnet de commande du constructeur français est loin d'être rempli. Le président d'Airbus Helicopters, Guillaume Faury, a déjà prévenu que des adaptations en termes d'emploi pourraient être nécessaires si les discussions avec la Pologne n'aboutissaient pas.

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