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Alitalia au bord du krach

Les investisseurs italiens, rassemblées au sein de la Compagnie aérienne italienne (Cai), ont officiellement retiré leur offre de reprise d'Alitalia, entraînant inéluctablement la compagnie vers la faillite.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS / Chris Helgren)

Rassemblés en assemblée générale à Milan, les actionnaires de la Cai, présidée par le président du fabricant de scooters Piaggo, Roberto Colaninno, ont voté ce retrait à l'unanimité.

Les syndicats d'Alitalia devaient donner leur réponse au plan de reprise cet après-midi à 16h, heure du début de l'assemblée de la Cai, mais six d'entre eux qui y étaient opposés, dont les syndicats de pilotes, ont réclamé de nouvelles négociations de dernière minute.

Le gouvernement comme les investisseurs italiens avaient répété à plusieurs reprises que l'offre n'était plus négociable mais à prendre ou à laisser. "Il n'y a pas d'alternative, si nous ne signons pas, nous sommes face à la faillite", avait averti hier le ministre des Transports, Altero Matteoli.

Selon l'agence ANSA, le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a déclaré espérer encore une solution. Une faillite de la compagnie serait un revers pour le Cavaliere. Très opposé à l'offre de rachat d'Air France-KLM rejetée par les syndicats en avril, il s'était engagé à trouver des repreneurs italiens, au nom de la défense de l'identité nationale.

Alitalia, qui a déposé le bilan le 29 août, ne peut plus faire face à ses charges d'exploitation, dont 1,4 million d'euros quotidiennement pour les seules dépenses en carburant. Le transporteur italien perd deux millions d'euros par jour et sa dette atteignait fin juillet 1,17 milliard d'euros. Il reste à cette date 314 millions d'euros dans les caisses d'Alitalia, selon les chiffres fournis par la compagnie.

Selon le plan de reprise de la Cai, 12.500 salariés d'Alitalia et d'Air One, deuxième compagnie italienne avec laquelle elle doit fusionner, seraient conservés et 3.250 postes supprimés.

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